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  1. 2008/12/11
    N.Poulantzas,74) Classes sociales dans le capitalisme, etc.
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N.Poulantzas,74) Classes sociales dans le capitalisme, etc.

Nicos Poulantzas (ou Nikos) (en grec Νίκος Πουλαντζάς) (1936-1979), (...)  ses travaux s'inspirent notamment de conception du marxisme de Louis Althusser et d'Antonio Gramsci. Il s'est intéressé notamment au fascisme et aux dictatures (Fascisme et dictature) mais ainsi à la question du pouvoir politique et de l'État (Pouvoir politique et classes sociales). Vers la fin des années 70, après la chute des dernières dictatures méditerranéennes Nicos Poulantzas a tenté d'esquisser les contours théoriques d'une voie originale vers un socialisme démocratique proche des conceptions de l'eurocommunisme. Ses contributions sur ce thème ont été recueillies de manière posthume dans Repères et sont précisées de manière plus systématique dans L'État, le pouvoir, le socialisme. (...) -wiki.-

 

 

1/4. Pouvoir et stratégies chez Poulantzas et Foucault
Bob Jessop (Traduit de l’anglais par Luc Benoît), Marx et Foucault, Actuel Marx n° 36 2004/2
http://www.cairn.info/revue-actuel-marx-2004-2-page-89.htm

 

I. Huit critiques de Foucault et quelques réponses possibles [*]
II. Quelques ressemblances cachées
1) L’ubiquité du pouvoir et/ou de l’Etat
2) Diagrammes et modes de production
3) Esprits plébéiens et instincts de classe // Une autre ressemblance entre les deux théories porte sur la question du pouvoir et de la résistance. En essayant d’expliquer la résistance, Foucault a dû se rabattre sur « quelque chose dans le corps social, dans les classes, dans les groupes, dans les individus eux-mêmes qui échappe d’une certaine façon aux relations de pouvoir […] l’énergie inverse, l’échappée, […] cette part de plèbe » (1977e : DE2 : 421). Cette remarque témoigne clairement d’une dette envers le nouveau philosophe André Glucksmann (1975-1977), qui avait déjà substitué au rôle du prolétariat et des intellectuels marxistes le potentiel révolutionnaire de la plèbe. Plus tard, dans La Volonté de savoir, Foucault a situé le fondement de la résistance dans la simple célébration des corps et des plaisirs au pluriel, dans leur spécificité ; et, plus généralement, dans les généalogies et le savoir historique qui permettent de relier pouvoir et savoir dominé (cf. Lemert et Gillan 1982 : 89,91). Poulantzas n’avait que dédain pour le recours à un esprit du refus qui s’apparentait à une essence absolument extérieure à tout rapport de pouvoir spécifique (EPS : 166). Il préférait fonder la résistance de classe dans les contradictions entre les classes exploiteuses et exploitées, dominantes et dominées (EPS : 30,40,42,49-50,162-3,192-3). Mais quand Poulantzas essayait d’expliquer l’origine de ces résistances de classe, sa réponse n’était pas plus convaincante que celle de Foucault.
Selon Poulantzas, les classes dominées pouvaient être contaminées par l’idéologie dominante et adopter des positions contredisant leurs propres intérêts de classe. Par conséquent, même la classe ouvrière risquait en permanence de se laisser prendre dans les rets de la domination bourgeoise. Pourtant, Poulantzas affirmait que « sous les effets mêmes de l’idéologie bourgeoise dans la classe ouvrière pointe toujours ce que Lénine désignait comme “instinct de classe” » (CSCA : 308 ; cf. 19-20, 36,294). Pour Lénine, le concept d’« instinct de classe » n’avait qu’une valeur descriptive. Poulantzas a tenté d’apporter un fondement plus solide aux instincts de classe en les décrivant comme la résurgence constante au sein des pratiques de la classe ouvrière d’une opposition structurelle à l’exploitation dans le cadre de l’usine et à la production matérielle (CSCA : 19,308). Mais ceci donnait l’impression de ressusciter la thèse discréditée, économiste et téléologique, qu’une « classe en soi » finira par émerger et/ou d’adopter des présupposés anthropologiques qui naturalisent la réaction de l’homme contre l’exploitation et l’oppression. De tels arguments n’étaient pas très différents des thèses de Foucault sur l’esprit de la plèbe.
Ailleurs, Poulantzas a mis l’accent sur le rôle de l’idéologie, qui déterminerait jusqu’aux révoltes « spontanées » des classes dominées. Ce qui semble indiquer qu’il est faux de présupposer l’essence absolutisée d’un « instinct de classe » de résistance extérieure à tout rapport de classe spécifique. Car la résistance ne peut être séparée de l’idéologie et s’avère donc toujours contingente et relative. Poulantzas semble l’admettre lorsqu’il écrit que « dans le contexte de la montée du fascisme, cet “instinct de classe”, coupé de l’idéologie marxiste-léniniste et confronté à ces formes particulières d’idéologie petite-bourgeoise (l’anarcho-syndicalisme, le spontanéisme et le culte de la violence), s’est fourvoyé sous l’influence de cette dernière » (FD : 155). En bref, dans la mesure où Poulantzas tente de dépasser la notion d’« instinct de classe », il est contraint d’admettre la contingence, la relativité et la variabilité de la lutte des classes. Ceci le conduirait à historiciser les luttes de classe spécifiques, ce qui lui ferait adopter une approche généalogique plus foucaldienne. Qui plus est, en ce qui concerne les nouveaux mouvements sociaux et les luttes hétérogènes aux luttes des classes, Poulantzas n’a même pas proposé d’explication en termes d’« instinct » de la résistance à ces nouvelles formes d’oppression.
4) Micro-diversité et macro-nécessité
Conclusions

 

BIBLIOGRAPHIE 
·  ALTHUSSER L. [1995], Sur la reproduction, Paris, PUF.
·  BALIBAR E. [1989], « Foucault et Marx : La question du nominalisme », in Michel Foucault philosophe, rencontre internationale, Paris 9,10,11 janvier 1988, Seuil, pp. 54-76.
·  BARRET-KRIEGEL E. [1989], « Michel Foucault et l’Etat de police », in Michel Foucault philosophe, rencontre internationale, Paris 9, 10,11 janvier 1988, Seuil, pp. 222-227.
·  DELEUZE G. [1975], « Écrivain non : un nouveau cartographe », Cri-tique, 31, pp. 342-65.
·  POULANTZAS N. [1971], Pouvoir politique et classes sociales, 2 vol., Paris, Maspero. ·  POULANTZAS N. [1970], Fascisme et dictature, Paris, Maspero. ·  POULANTZAS N. [1974], Les classes sociales dans le capitalisme aujourd’hui, Paris, Éditions Seuil. ·  POULANTZAS N. [1975], La Crise des Dictatures, Paris, Maspero. ·  POULANTZAS N. (ed.) [1976], La Crise de L’État, Paris, PUF. ·  POULANTZAS N. [1978a], L’État, le pouvoir, le socialisme, Paris, PUF. ·  POULANTZAS N. [1978b], « Les théoriciens doivent retourner sur terre », Les nouvelles littéraires, 26 Juin, p. 8. ·  POULANTZAS N. [1979a], « L’Etat, les mouvements sociaux, les par- tis », Dialectiques, 28. ·  POULANTZAS N. [1979b], « La crise des partis », Le Monde Diplo- matique, 26 septembre. ·  POULANTZAS N. [1979c], « Interview with Stuart Hall and Alan Hunt », Marxism Today, May, pp. 198-205. ·  POULANTZAS N. [1979d], « Is there a crisis in Marxism ? », Journal of the Hellenic Diaspora, 6 (3), pp. 7-16. ·  POULANTZAS N. [1980], Repères. Hier et aujourd’hui, Paris, Maspero.

NOTES  [*]Dans le corps du texte, on utilisera des sigles pour se référer à certaines œuvres. Foucault M. (1975), Surveiller et Punir, Paris, Gallimard (SP). Foucault M. (1976a), Histoire de la sexualité 1. La Volonté de savoir, Paris, Gallimard (HS1). Foucault M. (1979), Power, Truth, Strategy, Brisbane, Feral Books (PTS). Foucault M. (2001), Dits et Écrits, tomes I-II, Paris, Gallimard (Quarto) (DE). Poulantzas N. (1970), Fascisme et dictature, Paris, Maspéro (FD). Poulantzas N. (1971), Pouvoir politique et classes sociales, Paris, Maspero (PPCS). Poulantzas N. (1974), Les classes sociales dans le capitalisme aujourd’hui, Paris, Éditions Seuil (CSCA). Poulantzas N. (1975), La Crise des Dictatures, Paris, Maspero (CD). Poulantzas N. (1978a), L’État, le pouvoir, le socialisme, Paris, PUF (EPS).

 

 

2/4. NICOS POULANTZAS / par Jean-Marie VINCENT
http://www.universalis.fr/encyclopedie/UN80028/POULANTZAS_N.htm
Né à Athènes, Nicos Poulantzas a été membre du Parti communiste grec. Résidant en France à partir de 1960, il va être maître de conférences à l'université de Paris-VIII (Vincennes). Quand il publie en 1968 son livre Pouvoir politique et classes sociales, il n'est pas exagéré de dire qu'il n'y a pas en France de véritable théorie marxiste de l'État. Les esprits exigeants doivent se contenter de quelques textes de Gramsci et de quelques commentaires intelligents sur les classiques de la théorie de l'État.Pouvoir politique et classes sociales se situe à un tout autre niveau. C'est apparemment un livre bardé de références dogmatiques, formulé dans une langue rébarbative, mais en même temps plein de vigueur juvénile et qui bouscule les règles établies. Nicos Poulantzas est, à l'époque, très profondément influencé par Louis Althusser, mais il ne développe pas pour autant la pensée d'un maître ; il part, en réalité, à l'aventure, un peu comme s'il s'enivrait de découvertes qu'il est très difficile de maîtriser et qu'il faut, à cause de cela, emprisonner dans une terminologie familière et bien connue. On peut, bien entendu, critiquer sévèrement l'importance qu'il attribue alors aux définitions et aux classifications, à la taxinomie.(...)

 

 

3/4. Nicos Poulantzas, On Social Classes
New Left Review I/78, March-April 1973 http://www.newleftreview.org/?view=1240
What are social classes in Marxist theory? They are groups of social agents, of men defined principally but not exclusively by their place in the production process, i.e. by their place in the economic sphere. The economic place of the social agents has a principal role in determining social classes. But from that we cannot conclude that this economic place is sufficient to determine social classes. Marxism states that the economic does indeed have the determinant role in a mode of production or a social formation; but the political and the ideological (the superstructure) also have an important role. For whenever Marx, Engels, Lenin and Mao analyse social classes, far from limiting themselves to the economic criteria alone, they make explicit reference to political and ideological criteria. We can thus say that a social class is defined by its place in the ensemble of social practices, i.e. by its place in the ensemble of the division of labour which includes political and ideological relations. This place corresponds to the structural determination of classes, i.e. the manner in which determination by the structure (relations of production, politico-ideological domination/subordination) operates on class practices—for classes have existence only in the class struggle. [1] This takes the form of the effect of the structure on the social division of labour. But it should be pointed out here that this determination of classes, which has existence only in the class struggle, must be clearly distinguished from class position in the conjuncture. In stressing the importance of political and ideological relations in the determination of classes and the fact that social classes have existence only in the class struggle, we should not be led into the ‘voluntarist’ error of reducing class determination to class position. From that error flow extremely important political consequences, which will be mentioned in the sections dealing with technicians, engineers and the labour aristocracy. Yet the economic criterion remains determinant. But how are we to understand the terms ‘economic’ and ‘economic criterion’ in the Marxist conception?

 

 

4/4. Nicos Poulantzas / Etienne Balibar, 1999, 2006*.

* Communisme et citoyenneté. Réflexions sur la politique d'émancipation à la fin du XXe siècle - Communication au Colloque International en mémoire de Nicos Poulantzas : « Le politique aujourd'hui » Athènes, 29 septembre - 2 octobre 1999 (publié dans Actuel Marx, n. 40 , 2e trimestre 2006) 

Je commencerai par rappeler en quoi consista ce que j'appellerai, sans pathos inutile, « notre différend », au fond coextensif à la plus grande partie de nos discussions, des années 60 aux années 70.  

On pourrait le situer comme une variante de l'opposition entre un « eurocommunisme » critique et un « néo-léninisme » plus ou moins orthodoxe. Mais ces étiquettes traduiraient plutôt la façon dont nous avions tendance à nous percevoir l'un l'autre que la réalité de nos positions, et elles ont l'inconvénient d'occulter deux faits qui, avec le recul, me paraissent fondamentaux. L'un, c'est notre commune participation à cette entreprise de reconstruction du marxisme en termes « structuraux » qui, qu'on le veuille ou non, demeure l'un des témoignages significatifs de sa vitalité théorique à la veille de l'effondrement des modèles d'Etats et de partis issus du marxisme traditionnel. L'autre, c'est le fait que, dans la conjoncture tendue de la crise politique française en 1978, après la rupture de « l'union de la gauche », nous nous retrouvâmes au fond sur les mêmes positions pratiques. Retrouvailles également personnelles, demeurées hélas sans lendemain : l'artisan en fut Henri Lefebvre dont je veux ici saluer la mémoire. [1] Je préfère donc énoncer ce différend dans les termes d'un débat sur la question centrale de l'Etat, ce qui m'amènera directement aux questions de la politique et du politique aujourd'hui.
[1] Né à Athènes en 1936, Nicos Poulantzas s'est suicidé à Paris le 3 octobre 1979

 

De ce différend, on trouvera la trace dans le dernier livre de Nicos, L'Etat, le pouvoir, le socialisme (1978, rééd. 1981), sous la forme de deux propositions critiques. L'une dit que la question du manque de théorie politique dans le marxisme est mal posée lorsqu'on la comprend comme simple exigence d'une « théorie générale de l'Etat », alors que ce qui fait défaut est une théorie spécifique de l'Etat capitaliste. L'autre s'en prend au « dogmatisme eschatologique et prophétique » dont l'une des dernières manifestations voyantes (et, avec le recul, dérisoire) fut la tentative de certains d'entre nous pour « défendre » ou « repenser » la dictature du prolétariat dans le moment de son abandon officiel par les partis communistes. Bien entendu - bien que je sois nommément cité (EPS, 21, 137) - il ne s'agit nullement ici d'un règlement de compte ad hominem. Mais c'est bien autour de telles questions que, entre nous, de profonds clivages s'opérèrent dans cette période. Ils concernaient à la fois la critique du concept marxiste et léniniste de l'Etat et l'analyse des institutions ou formes politiques dans le cadre desquelles se dessinait un nouveau rapport des forces, au moment où l'Etat hégémonique, celui de la bourgeoisie capitaliste, était ébranlé par l'internationalisation du capital (ce qu'on n'appelait pas encore la « mondialisation »), et réagissait au déclin de son efficacité économique par un tournant autoritaire plus ou moins accentué et maquillé de discours « libéral ».  

La proposition de Poulantzas, qui définissait l'Etat capitaliste comme « condensation matérielle de rapports de forces » entre les classes (traduisant l'hégémonie stratégique de l'une d'elles, mais aussi les oppositions et résistances d'autres forces), cristallisait ces divergences, dans la mesure où elle semblait à certains d'entre nous, non seulement minimiser l'indice de matérialité historique des appareils d'Etat (ce dont Poulantzas se défendait), mais conférer à son « autonomie » la signification d'une indépendance relative par rapport aux intérêts de la classe dominante et, derrière elle, du capital. D'où deux façons très différentes, non pas de valoriser l'élément de démocratie radicale impliqué dans les mouvements de masses populaires (sur ce point nous étions d'accord), mais de penser leur incidence sur la forme de l'Etat dans une éventuelle transition socialiste : soit comme « brisure » des appareils, émergence du « non-Etat » en face de l'Etat survivant, soit comme « transformation démocratique radicale » de son fonctionnement, corrélative de l'émergence d'un nouveau rapport de pouvoir et d'une nouvelle hégémonie sur les fractions de classes intermédiaires. ( 이하 나머지 긴 내용은 --> http://ciepfc.rhapsodyk.net/article.php3?id_article=176)

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