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  1. 2009/03/30
    쌩시몽, Société industrielle (av. marx, weber)
    tnffo

쌩시몽, Société industrielle (av. marx, weber)

Industrie, europe et socialisme... Saint-Simon le précurseur

 

(...) Saint-Simon, relégué au rang des «socialistes utopiques» par les marxistes et les manuels d'histoire qui les ont hâtivement suivis, apparaît comme un authentique visionnaire. De quoi nous parle-t-il en effet ? Rien de moins que de la société industrielle en train de naître. Cet aristocrate de grande famille, qui était allé épauler les Américains dans leur guerre d'Indépendance (il participa à la mémorable bataille de Yorktown), est le premier des grands déchiffreurs du monde moderne. Il en repère très vite l'armature et les vices d'organisation. A ses yeux, la Révolution française n'a fait qu'une partie du travail : l'accouchement historique doit se poursuivre. A la phase de destruction doit succéder celle de construction. Toute l'oeuvre de Saint-Simon s'y emploie.

On trouve sous sa plume la plupart des concepts que redécouvrit le XXe siècle. Sa principale ambition ? Faire que la politique passe du statut incertain de «science conjecturale» aux mains des inhabiles, ceux qu'il fustige du nom de «métaphysiciens» - à celui de science positive, appuyée sur les lois dégagées par une «science de l'homme» qu'il aspire à fonder. Chez Saint-Simon, on parle ferme et on rejette les descriptions nuageuses. La société se définit selon ses «classes» dont l'une, «la plus pauvre et la plus nombreuse», finit par occuper le centre des préoccupations du sociologue philosophe. Il en fit sa priorité dans l'un de ses textes les plus connus et les plus commentés : «le Nouveau Christianisme» (1825).

 

L'aspect qui a le plus retenu l'attention de ses disciples et de tous ceux qui se penchèrent sur son oeuvre est la place qu'il accorde aux élites productives dans «l'administration des choses», privilégiant ainsi une approche économique. Le «gouvernement des hommes», qui toujours retint davantage l'attention des philosophes, le préoccupe moins : il fut d'ailleurs assez indifférent aux régimes qui se succédèrent tout au long de sa vie, de la révolution de 1789 à la Restauration. Il conçoit la «classe industrielle», qu'il place au sommet de la société, comme celle qui rassemble tous ceux qui, de bas en haut, contribuent à la production des richesses. Il n'en exclut pas les «intellectuels», autre terme dont il semble être le premier utilisateur, bien avant l'affaire Dreyfus...

On doit aussi reconnaître en Saint-Simon l'un des pères de l'Europe politique. Il fit de cette notion l'une des clés de l'avenir. La brochure qu'il consacra à ce sujet reste encore l'un des classiques de l'histoire de l'idée européenne. Il n'est que d'y puiser quelques citations pour y voir sa force d'inspiration. Son titre à lui seul vaut tout un programme : «De la réorganisation de la société européenne ou De la nécessité et des moyens de rassembler les peuples de l'Europe en un seul corps politique, en conservant à chacun son indépendance nationale».

Sa pensée complexe, caractéristique des «assemblages» du XIXe siècle, séduisit les esprits les plus brillants. Une première génération de disciples se manifesta dans le temple du positivisme qu'était l'Ecole polytechnique. Saint-Simon y avait lui-même débauché l'un de ses «secrétaires», qui fut aussi un vrai collaborateur : Auguste Comte, le fondateur de la philosophie positive. Les pratiques sectaires de ce qui finit par constituer une «Eglise» saint-simonienne et la religiosité échevelée de certains adeptes ont contribué à masquer les origines intellectuelles du saint-simonisme, tout ancrées dans la foi en la Science et le Progrès, et ses réalisations, d'un réalisme à toute épreuve. Car il y eut aussi un saint-simonisme en actes. Si, à la différence du marxisme, l'on ne connaît pas de réalisations politiques issues de la pensée saint-simonienne, les accomplissements où se mêlent grands projets industriels et vues politiques furent nombreux. Des fondateurs de banques modernes, des hommes d'affaires, des entrepreneurs aux origines des chemins de fer, Rodrigues, d'Eichtal, les frères Pereire,Talabot ou, à Lyon, Arlès-Dufour, combinent leurs intérêts de capitalistes avec leurs idées de saint-simoniens.

 

Dans le domaine intellectuel, sa postérité est à rechercher du côté des sciences sociales. Emile Durkheim fut l'un des grands admirateurs du vieux comte oublié, qu'il s'employa à dépoussiérer. Quelques-uns de ses disciples, comme Célestin Bougie, poursuivirent le travail et conservèrent la même admiration pour un homme qui n'avait rien cherché d'autre que de définir un lien social dans une société déchirée par les ruptures de la grande Révolution. N'est-ce pas l'éternelle tâche des sociologues que celle de réfléchir sur les conditions qui rendent possible le vivre ensemble ? Saint-Simon fut ainsi sanctifié comme père de la sociologie. Rien d'étonnant, donc, à ce que l'historien François Furet prît, à l'orée des années 1 980, la tête d'une Fondation Saint-Simon où se confrontèrent analyses et opinions des nouveaux «industriels» : patrons, syndicalistes, intellectuels. La Fondation s'éteint avec le XXe siècle. Comme si s'était alors refermé un XIXe qui, après tout, n'avait pas été si «stupide».

 

Christophe Prochasson / Le Nouvel Observateur, Nº2250, SEMAINE DU JEUDI 20 Décembre 2007
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p2250/dossier/a363044-saintsimon_le_pr%C3%A9curseur.html

 

 

cf.) http://hypo.ge.ch/www/cliotexte//html/braudel.socialisme.html
TEXTE de Fernand Braudel : Le socialisme face à la société industrielle
Extrait de F. Braudel, Grammaire des civilisations , Paris, 1963, réédition : Paris, 1987, pp. 420-428.

 

http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Henri_Comte_de_Saint-Simon--Le_saint-simonisme_par_H_Bourgin
Le saint-simonisme, par H. Bourgin // Socialisme, industrie, travail, organisation de la société, morale sociale, Auguste Comte, Adolphe Blanqui, Enfantin, Bazard / «La société, au début du XIXe siècle, souffre du malaise qui annonce la fin d'une période critique. Cette période est caractérisée par les symptômes habituels: des efforts sont faits en tous sens, mais il n'y a pas d'action d'ensemble, pas d'organisation; l'individualisme et la concurrence accumulent tous les maux du hasard et de l'intérêt personnel.»

 

 


 

 

앞에 나온 쌩시몽(1760~1825) 대강에 대한 소갯글은 쓴 사람이 그 2년 전에 <쌩시몽 또는 반-맑스>(2005)라는 책을 냈고, 이어서 '까날아카데미'라는 곳에 출연하여 이 책과 쌩시몽의 주변사 등을 설명한 적인 있는 모양이다. 그 영상물(58분)과 간단한 텍스트가 밑에 이어진다. 저자에 대한 신뢰가 의심스러운 경우는 뤼마니떼에 실렸던 다음의 서평을 먼저 확인하는 것도 좋겠다.

서평: http://www.humanite.fr/2006-11-26_Tribune-libre_Saint-Simon-socialiste-utopique-et-scientifique

영상물 주소: Adresse de cet article : http://www.canalacademie.com/Saint-Simon-ou-l-anti-Marx.html
Date de mise en ligne : 1er janvier 2005, Emission proposée par : Christophe Dickès

 - Saint Simon ou l’anti-Marx, Ed. Perrin, 2005    Saint-Simon ou l’anti-Marx

Saint-Simon ou l’anti-Marx

Un ouvrage de Christophe Prochasson

Original, en ce début du XXIème siècle, de se tourner vers l’énigmatique comte de Saint-Simon, aristocrate excentrique, né en 1760 et mort en 1852. Christophe Prochasson explique pourquoi dans son dernier ouvrage : Saint Simon.
Saint-Simon
Saint-Simon

Inclassable, Saint-Simon n’en a pas moins marqué l’histoire des idées politiques. Né en 1760, mort en 1825, Claude-Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon, possède une postérité controversée. Auteur de la biographie politique de Saint-Simon, Christophe Prochasson revient sur sa vie, son œuvre et son influence au cours des XIXème et XXème siècles.

Pourquoi, au début du XXIe siècle, se tourner vers l’énigmatique comte de Saint-Simon, né en 1760 et mort en 1825 ? Aristocrate excentrique, cousin éloigné du célèbre mémorialiste de la cour de Louis XIV, écrivain fantasque aux idées extravagantes, Saint-Simon hante l’histoire des idées politiques françaises depuis deux siècles.

Aventurier philosophe auréolé d’une étrange légende faite d’actes héroïques et de visions surprenantes, il avait laissé sa pensée si ouverte qu’il fut en mesure de répondre à toutes sortes de besoins politiques et intellectuels : le libéralisme du XIXe siècle, le socialisme réformiste et scientifique de la fin du XIXe siècle, le néo-socialisme des années 30, la technocratie réformiste des années 60, jusqu’à une fraction de la deuxième gauche qui fonda dans les années 80 une "Fondation Saint-Simon" ayant rassemblé syndicalistes, patrons, hauts fonctionnaires et intellectuels, ces "forces vives de la nation".

Preuve, s’il en était besoin, que sa figure comme sa curieuse doctrine n’ont pas perdu de leur actualité. Cet ouvrage tente de restituer les aventures de cette pensée cachée et cependant toujours présente. Couvrant deux siècles d’une histoire politique française saisie au travers des grandes idées qui ont eu l’occasion de s’y déployer. Ennemi de la politique qu’on appellerait aujourd’hui "politicienne", celle que préformatent les idéologies et les clientèles, Saint-Simon rêvait d’une "administration des choses" déterminée selon les lois de l’intérêt général qu’éclaireraient le seul régime de la raison.

 

Christophe Prochasson est professeur à l’Ecole des Hautes Etudes en sciences sociales. Il est spécialiste de l’histoire politique et culturelle de la France à l’époque contemporaines à laquelle il a consacré plusieurs articles et ouvrages.

Ses œuvres

- Les intellectuels, le socialisme et la guerre, 1900-1938 (1993)
- Au nom de la patrie, 1996
- Paris 1900, 1999
- Intellectuels et le socialisme, 1999
- Essai d’histoire culturelle, 1999
- La France du XXe siècle : Documents d’histoire, 2004
- Vrai et faux dans la Grande Guerre, 2004
- Saint Simon ou l’anti-Marx, 2005

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