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이방인 번역 1-1 (1)

이정서 사태의 충격도 있고, 이참에 다양한 <이방인> 번역본을 봤는데 딱 이거다 싶은 건 없어서 나름대로 <이방인>을 번역해본다. 

 

이 번역은 1942년 갈리마르에서 출간된 L'étranger를 원본으로 삼으며, 때로 이휘영, 김화영, 이기언, 김예령, 이정서 번역을 참고한다. 

 

한국에서 L'étranger 원본의 저작권은 소멸했다. 이 번역본은 무료로 배포 가능하다. 단, 영리 목적 사용은 불가능하며, 일부나 전부를 어떠한 형태로도 가공 내지 수정할 수 없다. 어차피 카뮈의 간결함을 한국어로 살려본답시고 내 멋대로 의역한 부분이 많아서 그렇게까지 신뢰할 만하진 않다. 이정서는 이런 번역을 보며 까무라치겠지만, 나도 이정서 번역을 보고 까무라쳤으므로 비긴 셈 치겠다. 

 

 

제1부 

 

 

오늘 엄마가 돌아가셨다. 아니 어제였나, 잘 모르겠네. 양로원에서 전보를 보냈다. ‘모친 사망. 내일 장례. 근조.’ 아무런 의미도 없다. 어쩌면 어제였을 수도. 

 

 

양로원은 마랑고에 있다. 알제에서 80킬로미터 거리다. 두 시에 버스를 타면 오후 중에 도착하겠지. 그럼 거기서 밤을 새우고 내일 저녁까지 돌아올 수 있다. 사장에게 이틀 휴가를 달라고 했고, 내 사정상 사장은 거절할 수 없었다. 그런데 썩 내킨다는 표정은 아니었다. 나는 심지어 “제가 잘못한 건 없잖아요.”라고 덧붙였다. 사장은 아무 대답도 없었다. 순간 괜한 말을 했구나 싶었다. 어쨌든 내가 사과할 일은 아니었으니. 오히려 사장이 조의를 표했어야 하는데. 내가 모레 상장을 달고 나타나면 그때 표하겠지. 아직은 엄마가 돌아가시지 않은 것 같은 어중간한 상태지만, 장례를 치르고 나면 일이 정리될 테고, 모든 게 보다 공적인 모양새를 띠게 될 것이다. 

 

 

두 시에 버스를 탔다. 매우 더웠다. 평소처럼 셀레스트네 식당에서 점심을 먹었다. 다들 내 소식을 듣고 많이 안타까워했다. “한 분뿐인 어머니셨는데.” 셀레스트가 말했다. 떠날 때가 됐고, 모두 나를 문밖까지 배웅해줬다. 검은 넥타이와 상장을 빌리기 위해 에마뉘엘네 집에 들러야 해서 조금 정신이 멍했다. 에마뉘엘은 몇 달 전 삼촌을 잃었다. 

 

 

버스를 놓치지 않으려고 뛰었다. 서두르고 달렸다. 버스는 흔들렸고 휘발유 냄새는 진동했다. 도로와 하늘의 반사광까지 더해졌다. 이 모든 것들 때문인지 난 깜박 잠들었다. 가는 내내 잤다. 깨어나 보니 옆자리 군인에게 몸을 기대고 있었다. 군인은 미소를 짓더니 멀리서 왔느냐고 물었다. 더 이상 말하고 싶지 않아서 “네.”라고 답했다. 

 

 

양로원은 마을에서 2킬로미터 거리다. 양로원까지 걸어갔다. 도착하자마자 바로 엄마를 보려고 했다. 그런데 수위가 원장부터 만나야 한다고 했다. 원장이 다른 일부터 처리하는 동안 나는 기다렸다. 기다리는 내내 수위가 말을 붙였고, 마침내 원장과 만나게 됐다. 원장실로 안내받았다. 레지옹 도뇌르 훈장을 단 쪼그만 노인네였다. 원장은 맑은 눈으로 나를 바라봤다. 그러고는 악수를 했는데 어찌나 오래 손을 붙잡고 있던지 이걸 어떻게 빼야 하나 난감할 정도였다. 원장은 관련 기록을 보더니 “어머님께서 3년 전부터 이곳에 계셨군요. 아드님이 유일한 부양자였네요.”라고 말했다. 마치 비난받는 기분이어서 뭐라도 해명하기 시작했다. 그러자 그는 내 말을 끊고 부드럽게 말했다. “굳이 변명하지 않아도 됩니다. 기록을 살펴보니 아드님은 어머니를 부양하기 힘든 형편이더군요. 아드님 벌이로는 어머님께 필요하셨던 간병인을 붙여줄 수 없었을 겁니다. 결국 말입니다, 어머님께선 이곳에 머물며 더 행복해하셨습니다.” “그렇군요.” 원장은 덧붙였다. “어머님께선 여기서 비슷한 연배 분들과 친분을 쌓으셨죠. 같이 지나간 시절을 떠올리며 지내셨던 겁니다. 아드님과 둘이 계셨다면, 아마 심심해하셨을 겁니다. 아드님은 젊으니까요.” 

 

 

맞는 말이었다. 나랑 한집에 사셨을 때 엄마는 언제나 아무 말 없이 나를 주시하며 시간을 때우셨으니. 처음 양로원으로 모셨던 며칠간 엄마는 계속 우셨다. 그런데 익숙하지 않으셔서 그러신 거였다. 양로원에서 몇 달 지내시더니 언제 울었느냐는 듯이 잘 적응하셨다. 익숙해지셨으니까. 그래서였나, 엄마가 돌아가시기 전 마지막 1년 동안은 통 찾아뵙질 않았다. 한 번 찾아뵈려면 일요일을 전부 날려야 하는 문제도 있었고. 그뿐인가, 버스를 타러 가야 하지, 표를 사야 하지, 두 시간 동안 이동해야 하지… 

 

 

원장이 또 말을 걸었다. 어차피 잘 안 듣고 있었지만 이 말은 알아들었다. “어머님을 뵙고 싶지요?” 나는 아무 말 없이 자리에서 일어섰고, 원장은 서둘러 문으로 안내했다. 계단을 오르내리며 원장은 설명했다. “어머님을 작은 빈소에 안치시켜 드렸습니다. 다른 노인분들을 놀래고 싶지 않거든요. 재원자 한 분이 돌아가실 때마다, 다른 분들께서 며칠 정도 날카로워지신답니다. 그럼 우리가 일하기 힘들어지지요.” 우리는 서너 명씩 모여 떠들고 있는 노인들로 가득 찬 마당을 가로질렀다. 우리가 지나가려 하면 조용해졌다가, 지나가고 나니까 다시 수다를 떨더랬다. 숨죽인 채 재잘거리는 앵무새 무리 같았달까. 원장은 작은 건물 입구에 나를 남겨두며 떠났다. “저는 이만 가보겠습니다. 제 사무실에 있을 테니 필요하면 언제든 오세요. 보통 아침 열 시에 장례를 치릅니다. 그때까지 고인 곁을 지키면 될 겁니다. 참, 어머님께서는 종교의식에 따라 장례를 치르고 싶으시다고 평소 주변 분들께 말씀하신 모양입니다. 일단 그렇게 준비해두긴 했지만, 혹시나 싶어 알려드립니다.” 고맙다고 했다. 엄마가 무신론자는 아니셨지만, 그렇다고 살아생전 신앙생활을 하신 것도 아니었는데.

 

 

Première partie

 

I

 

Aujourd'hui, maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. J'ai reçu un télégramme de l'asile : « Mère décédée. Enterrement demain. Sentiments distingués. » Cela ne veut rien dire. C'était peut-être hier.

 

 

L'asile de vieillards est à Marengo, à quatre-vingts kilomètres d'Alger. Je prendrai l'autobus à deux heures et j'arriverai dans l'après-midi. Ainsi, je pourrai veiller et je rentrerai demain soir. J'ai demandé deux jours de congé à mon patron et il ne pouvait pas me les refuser avec une excuse pareille. Mais il n'avait pas l'air content. Je lui ai même dit : « Ce n'est pas de ma faute. » Il n'a pas répondu. J'ai pensé alors que je n'aurais pas dû lui dire cela. En somme, je n'avais pas à m'excuser. C'était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. Mais il le fera sans doute après-demain, quand il me verra en deuil. Pour le moment, c'est un peu comme si maman n'était pas morte. Après l'enterrement, au contraire, ce sera une affaire classée et tout aura revêtu une allure plus officielle.

 

 

J'ai pris l'autobus à deux heures. Il faisait très chaud. J'ai mangé au restaurant, chez Céleste, comme d'habitude. Ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m'a dit : « On n'a qu'une mère. » Quand je suis parti, ils m'ont accompagné à la porte. J'étais un peu étourdi parce qu'il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard. Il a perdu son oncle, il y a quelques mois.

 

 

J'ai couru pour ne pas manquer le départ. Cette hâte, cette course, c'est à cause de tout cela sans doute, ajouté aux cahots, à l'odeur d'essence, à la réverbération de la route et du ciel, que je me suis assoupi. J'ai dormi pendant presque tout le trajet. Et quand je me suis réveillé, j'étais tassé contre un militaire qui m'a souri et qui m'a demandé si je venais de loin. J'ai dit « oui » pour n'avoir plus à parler.

 

 

L'asile est à deux kilomètres du village. J'ai fait le chemin à pied. J'ai voulu voir maman tout de suite. Mais le concierge m'a dit qu'il fallait que je rencontre le directeur. Comme il était occupé, j'ai attendu un peu. Pendant tout ce temps, le concierge a parlé et ensuite, j'ai vu le directeur : il m'a reçu dans son bureau. C'était un petit vieux, avec la Légion d'honneur. Il m'a regardé de ses yeux clairs. Puis il m'a serré la main qu'il a gardée si longtemps que je ne savais trop comment la retirer. Il a consulté un dossier et m'a dit : « Mme Meursault est entrée ici il y a trois ans. Vous étiez son seul soutien. » J'ai cru qu'il me reprochait quelque chose et j'ai commencé à lui expliquer. Mais il m'a interrompu : « Vous n'avez pas à vous justifier, mon cher enfant. J'ai lu le dossier de votre mère. Vous ne pouviez subvenir à ses besoins. Il lui fallait une garde. Vos salaires sont modestes. Et tout compte fait, elle était plus heureuse ici. » J'ai dit : « Oui, monsieur le Directeur. » Il a ajouté : « Vous savez, elle avait des amis, des gens de son âge. Elle pouvait partager avec eux des intérêts qui sont d'un autre temps. Vous êtes jeune et elle devait s'ennuyer avec vous. »

 

 

C'était vrai. Quand elle était à la maison, maman passait son temps à me suivre des yeux en silence. Dans les premiers jours où elle était à l'asile, elle pleurait souvent. Mais c'était à cause de l'habitude. Au bout de quelques mois, elle aurait pleuré si on l'avait retirée de l'asile. Toujours à cause de l'habitude. C'est un peu pour cela que dans la dernière année je n'y suis presque plus allé. Et aussi parce que cela me prenait mon dimanche - sans compter l'effort pour aller à l'autobus, prendre des tickets et faire deux heures de route.

 

 

Le directeur m'a encore parlé. Mais je ne l'écoutais presque plus. Puis il m'a dit : « Je suppose que vous voulez voir votre mère. » Je me suis levé sans rien dire et il m'a précédé vers la porte. Dans l'escalier, il m'a expliqué : « Nous l'avons transportée dans notre petite morgue. Pour ne pas impressionner les autres. Chaque fois qu'un pensionnaire meurt, les autres sont nerveux pendant deux ou trois jours. Et ça rend le service difficile. » Nous avons traversé une cour où il y avait beaucoup de vieillards, bavardant par petits groupes. Ils se taisaient quand nous passions. Et derrière nous, les conversations reprenaient. On aurait dit d'un jacassement assourdi de perruches. À la porte d'un petit bâtiment, le directeur m'a quitté : « Je vous laisse, monsieur Meursault. Je suis à votre disposition dans mon bureau. En principe, l'enterrement est fixé à dix heures du matin. Nous avons pensé que vous pourrez ainsi veiller la disparue. Un dernier mot : votre mère a, paraît-il, exprimé souvent à ses compagnons le désir d'être enterrée religieusement. J'ai pris sur moi, de faire le nécessaire. Mais je voulais vous en informer. » Je l'ai remercié. Maman, sans être athée, n'avait jamais pensé de son vivant à la religion

 

 

* * *

 

간단한 노트. 뫼르소가 자기 어머니를 존중하지 않았다고 보통 생각들 하지만, 'maman'은 성년이 자기 어머니를 다정하게 부르는 호칭이다. 뫼르소가 어머니를 존대하게끔 번역했다. 그리고 '나는(je)'는 최대한 생략했다. <이방인>은 1인칭 소설이면서도 3인칭처럼 느껴진다고 생각하기에.

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