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이방인 번역 1-3 (1)

이 번역은 1942년 갈리마르에서 출간된 L'étranger를 원본으로 삼으며, 때로 이휘영, 김화영, 이기언, 김예령, 이정서 번역을 참고한다.

 

한국에서 L'étranger 원본의 저작권은 소멸했다. 이 번역본은 무료로 배포 가능하다. 단, 영리 목적 사용은 불가능하며, 일부나 전부를 어떠한 형태로도 가공 내지 수정할 수 없다. 어차피 카뮈의 간결함을 한국어로 살려본답시고 내 멋대로 의역한 부분이 많아서 그렇게까지 신뢰할 만하진 않다.

 

 

제1부

 

III

 

오늘 회사에서 열심히 일했다. 사장은 친절했다. 피곤하진 않은지 물어봐 줬고 엄마 연세를 물었다. 나는 괜히 잘못 말하지 않으려고 “예순 정도 되셨죠.”라고 답했다. 왠지 모르겠지만 사장은 부담을 던 느낌이었다. 이제 다 지난 일이라고 여겼나 보다. 

 

 

책상 위엔 선하증권 한 무더기가 쌓여 있었다. 죄다 검토해야 했다. 점심을 먹으러 가기 전에 손을 씻었다. 정오의 이 순간이 참 좋다. 저녁땐 손 씻는 맛이 덜하다. 공용 수건이 눅눅해진 탓이다. 사람들이 온종일 사용해댔으니. 이 문제를 사장한테 지적한 적도 있다. 안타깝지만 그다지 중요한 문제는 아니지 않으냐고 하더라. 발송팀에서 일하는 에마뉘엘과 열두 시 반쯤 나갔다. 조금 늦게 나가는 셈이었다. 사무실에서 바다가 보인다. 에마뉘엘과 태양 아래 이글거리는 항구에 있는 화물선들을 바라보느라 잠시 넋이 나갔다. 그때 체인 끌리는 소리와 파열음을 내며 트럭이 도착했다. 에마뉘엘이 “저거 탈까?”라고 물었고, 나는 뛰기 시작했다. 트럭이 우리를 추월했다. 힘껏 쫓아갔다. 소음과 먼지 가운데서 헤엄치는 기분으로. 아무것도 안 보였다. 윈치, 기계, 수평선에서 춤추는 돛대, 죽 늘어진 선체들 사이 추격전이 안겨주는 무질서한 격정만을 만끽했다. 내가 먼저 뛰어올라 트럭에 탔다. 그리고 에마뉘엘이 타도록 도왔다. 우리는 마구 헐떡거렸다. 트럭은 먼지와 햇살을 가로지르며 부둣가의 울퉁불퉁한 도로 위에서 흔들렸다. 에마뉘엘은 숨이 차도록 웃어댔다.

 

 

땀에 흠뻑 젖은 채 셀레스트네 식당에 도착했다. 언제나 불룩한 배에, 앞치마를 한 흰 수염의 셀레스트. 그는 “그래도 버틸만해?”라고 물어봤다. 그렇다고 대답했다. 배가 고프다고 덧붙였다. 밥을 허겁지겁 먹고 커피를 마셨다. 술을 너무 많이 마셔서 집에 가서 좀 잤다. 눈을 뜨니까 담배가 당겼다. 지각할 것 같아 트램을 잡으려 뛰어갔다. 오후 내내 일했다. 사무실은 몹시 더웠다. 저녁 무렵에 퇴근했다. 부두를 따라 천천히 걸으며 귀가할 수 있어 기뻤다. 초록빛 하늘 아래, 기분이 퍽 좋았다. 그래도 삶은 감자를 해먹고 싶어 곧장 집으로 갔다.

 


컴컴한 계단을 오르며 같은 층에 사는 살라마노라는 노인네와 마주쳤다. 살라미노는 개랑 같이 있었다. 8년째 키우는 스패니얼 개였다. 개가 피부병에 걸린 모양이었다. 아마도 습진. 털이 거진 빠졌고, 반점과 흑갈색 딱지로 뒤덮였다. 좁은 방에서 둘이서만 지내다 보니까 노인네가 자기 개를 닮고야 말았다. 얼굴에 검붉은 딱지가 내려앉았고 누런 털 몇 개만 삐죽 났다. 개도 자기 주인의 구부정한 자세를 물려받았다. 쭉 뻗은 목에 튀어나온 주둥이. 실상 같은 종이나 다름없었지만 서로를 미워했다. 노인네는 하루에 두 번 개를 산책시킨다. 열한 시하고 여섯 시에. 8년 동안 같은 길만 산책했다. 리옹 가에 가면 이 둘을 볼 수 있다. 개가 노인네를 끌어당긴다. 살라마노가 발을 헛디딜 지경으로. 그럼 노인네는 개를 패면서 욕을 퍼붓는다. 개는 겁에 질린 채 끌려다닌다. 이제 노인네가 끌고 갈 차례지. 개가 깜박하고 다시 자기 주인을 끌고 다니면, 또 얻어맞고 욕설에 시달린다. 그러고 나면 둘은 인도에서 서로를 바라본다. 개는 겁에 질려, 노인네는 증오를 품고. 맨날 그런다. 개가 오줌을 누려고 해도 노인네는 기다려주지 않고 개 줄을 당겨댄다. 개는 오줌을 뚝뚝 흘리며 끌려간다. 혹여나 방에다 용변을 보는 날이면 또 얻어맞는다. 8년째 이 모양이다. 셀레스트는 항상 ‘가엽다’고 하지만, 솔직히 어떨지는 아무도 모르는 일이지. 계단에서 마주쳤을 때 살라마노는 개에게 욕을 퍼붓는 중이었다. 노인네는 “개새끼! 망할 놈!”이라고 소리쳤고 개는 끙끙거렸다. “안녕하세요.”라고 인사했으나 노인네는 계속 욕을 퍼부었다. 그래서 개가 뭔 짓을 했길래 그러느냐고 물었다. 대답이 없었다. 그저 “개새끼! 망할 놈!”이라고 소리칠 뿐. 개 위로 몸을 숙인 채 개 목 끈을 매만지고 있었던 모양이다. 더 크게 노인네를 불렀다. 그러자 노인네는 돌아보지 않은 채 화를 억누른 듯한 목소리로 “꼼짝을 않는구먼.”이라고 말했다. 그러고는 개를 끌고 돌아갔다. 개는 끙끙대며 질질 끌려갔다. 

 

 

바로 그 순간 같은 층에 사는 다른 이웃이 들어왔다. 여성들을 등쳐 먹고산다고 소문이 나 있는 사람이다. 자긴 자신을 ‘창고지기’라고 소개하지만. 대체로 그를 싫어한다. 그런데 그는 나한테 종종 말을 걸고, 어쩌다가 내 방에 들르기도 한다. 내가 자기 말을 들어주니까. 듣다 보면 나름 재미있다. 더구나 그 사람과 말을 섞지 않을 까닭이 전혀 없지 않은가. 이름은 레몽 생테스. 비교적 작은 키에 넓은 어깨, 약간 뭉개진 코. 늘 옷을 갖춰 입는다. 생테스도 살라미노 이야기를 하면서 “거 참 복도 지지리 없지!”라고 말했다. 지켜보노라면 역겹지 않으냐고 묻기에 그렇진 않다고 대답했다. 

 

 

생테스랑 계단을 올라갔다. 헤어지려던 참에 그가 말했다. “집에 순대랑 술이 좀 있는데, 같이 먹다 갈래요?” 그럼 저녁을 준비할 수고를 덜 수 있겠구나 싶어 좋다고 했다. 생테스도 창문 없는 부엌이 딸린 방 한 칸짜리 집에 산다. 침대 쪽에는 하얀색과 분홍색 천사 석고상과 운동선수 사진 몇 장, 여성 나체 사진 두어 장이 있다. 방은 더러웠고 침대는 엉망이었다. 생테스는 먼저 석유 램프를 켰다. 주머니에서 지저분한 붕대를 꺼내더니 오른손에 감기 시작했다. 나는 뭔 일 있느냐고 물었다. 웬 녀석이 시비를 걸어 한바탕 싸웠단다.

 
 

Première partie

 

III

 

Aujourd'hui j'ai beaucoup travaillé au bureau. Le patron a été aimable. Il m'a demandé si je n'étais pas trop fatigué et il a voulu savoir aussi l'âge de maman. J'ai dit « une soixantaine d'années », pour ne pas me tromper et je ne sais pas pourquoi il a eu l'air d'être soulagé et de considérer que c'était une affaire terminée.

 

 

Il y avait un tas de connaissements qui s'amoncelaient sur ma table et il a fallu que je les dépouille tous. Avant de quitter le bureau pour aller déjeuner, je me suis lavé les mains. À midi, j'aime bien ce moment. Le soir, j'y trouve moins de plaisir parce que la serviette roulante qu'on utilise est tout à fait humide : elle a servi toute la journée. J'en ai fait la remarque un jour à mon patron. Il m'a répondu qu'il trouvait cela regrettable, mais que c'était tout de même un détail sans importance. Je suis sorti un peu tard, à midi et demi, avec Emmanuel, qui travaille à l'expédition. Le bureau donne sur la mer et nous avons perdu un moment à regarder les cargos dans le port brûlant de soleil. À ce moment, un camion est arrivé dans un fracas de chaînes et d'explosions. Emmanuel m'a demandé « si on y allait » et je me suis mis à courir. Le camion nous a dépassés et nous nous sommes lancés à sa poursuite. J'étais noyé dans le bruit et la poussière. Je ne voyais plus rien et ne sentais que cet élan désordonné de la course, au milieu des treuils et des machines, des mats qui dansaient sur l'horizon et des coques que nous longions. J'ai pris appui le premier et j'ai sauté au vol. Puis j'ai aidé Emmanuel à s'asseoir. Nous étions hors de souffle, le camion sautait sur les pavés inégaux du quai, au milieu de la poussière et du soleil. Emmanuel riait à perdre haleine.

 

 

Nous sommes arrivés en nage chez Céleste. Il était toujours là, avec son gros ventre, son tablier et ses moustaches blanches. Il m'a demandé si « ça allait quand même ». Je lui ai dit que oui et que j'avais faim. J'ai mangé très vite et j'ai pris du café. Puis je suis rentré chez moi, j'ai dormi un peu parce que j'avais trop bu de vin et, en me réveillant, j'ai eu envie de fumer. Il était tard et j'ai couru pour attraper un tram. J'ai travaillé tout l'après-midi. Il faisait très chaud dans le bureau et le soir, en sortant, j'ai été heureux de revenir en marchant lentement le long des quais. Le ciel était vert, je me sentais content. Tout de même, je suis rentré directement chez moi parce que je voulais me préparer des pommes de terre bouillies.

 

 

En montant, dans l'escalier noir, j'ai heurté le vieux Salamano, mon voisin de palier. Il était avec son chien. Il y a huit ans qu'on les voit ensemble. L'épagneul a une maladie de peau, le rouge, je crois, qui lui fait perdre presque tous ses poils et qui le couvre de plaques et de croûtes brunes. À force de vivre avec lui, seuls tous les deux dans une petite chambre, le vieux Salamano a fini par lui ressembler. Il a des croûtes rougeâtres sur le visage et le poil jaune et rare. Le chien, lui, a pris de son patron une sorte d'allure voûtée, le museau en avant et le cou tendu. Ils ont l'air de la même race et pourtant ils se détestent. Deux fois par jour, à onze heures et à six heures, le vieux mène son chien promener. Depuis huit ans, ils n'ont pas changé leur itinéraire. On peut les voir le long de la rue de Lyon, le chien tirant l'homme jusqu'à ce que le vieux Salamano bute. Il bat son chien alors et il l'insulte. Le chien rampe de frayeur et se laisse traîner. À ce moment, c'est au vieux de le tirer. Quand le chien a oublié, il entraîne de nouveau son maître et il est de nouveau battu et insulté. Alors, ils restent tous les deux sur le trottoir et ils se regardent, le chien avec terreur, l'homme avec haine. C'est ainsi tous les jours. Quand le chien veut uriner, le vieux ne lui en laisse pas le temps et il le tire, l'épagneul semant derrière lui une traînée de petites gouttes. Si par hasard le chien fait dans la chambre, alors il est encore battu. Il y a huit ans que cela dure. Céleste dit toujours que « c'est malheureux », mais au fond, personne ne peut savoir. Quand je l'ai rencontré dans l'escalier, Salamano était en train d'insulter son chien. Il lui disait : « Salaud ! Charogne ! » et le chien gémissait. J'ai dit : « Bonsoir », mais le vieux insultait toujours. Alors je lui ai demandé ce que le chien lui avait fait. Il ne m'a pas répondu. Il disait seulement : « Salaud ! Charogne ! » Je le devinais, penché sur son chien, en train d'arranger quelque chose sur le collier. J'ai parlé plus fort. Alors sans se retourner, il m'a répondu avec une sorte de rage rentrée : « Il est toujours là. » Puis il est parti en tirant la bête qui se laissait traîner sur ses quatre pattes, et gémissait.

 

 

Juste à ce moment est entré mon deuxième voisin de palier. Dans le quartier, on dit qu'il vit des femmes. Quand on lui demande son métier, pourtant, il est « magasinier ». En général, il n'est guère aimé. Mais il me parle souvent et quelquefois il passe un moment chez moi parce que je l'écoute. Je trouve que ce qu'il dit est intéressant. D'ailleurs, je n'ai aucune raison de ne pas lui parler. Il s'appelle Raymond Sintès. Il est assez petit, avec de larges épaules et un nez de boxeur. Il est toujours habillé très correctement. Lui aussi m'a dit, en parlant de Salamano : « Si c'est pas malheureux ! » Il m'a demandé si ça ne me dégoûtait pas et j'ai répondu que non.

 

 

Nous sommes montés et j'allais le quitter quand il m'a dit : « J'ai chez moi du boudin et du vin. Si vous voulez manger un morceau avec moi ?... » J'ai pensé que cela m'éviterait de faire ma cuisine et j'ai accepté. Lui aussi n'a qu'une chambre, avec une cuisine sans fenêtre. Audessus de son lit, il a un ange en stuc blanc et rose, des photos de champions et deux ou trois clichés de femmes nues. La chambre était sale et le lit défait. Il a d'abord allumé sa lampe à pétrole, puis il a sorti un pansement assez douteux de sa poche et a enveloppé sa main droite. Je lui ai demandé ce qu'il avait. Il m'a dit qu'il avait eu une bagarre avec un type qui lui cherchait des histoires.

 

 

* * *

 

간단한 노트. 때로 정말 사소한 것들 때문에 고민을 오래 하게 된다. 예를 들어 'boudin'을 뭘로 번역하느냐. '순대'와 '소시지' 사이에 격하게 갈등했지만 결국 '순대'.

 

뫼르소가 자기 어머니 장례식에서 울지 않은 게 뫼르소 성격을 상징적으로 드러내기 위한 장치인 거야 당연하지만, 나는 오히려 살라마노 장면이야말로 뫼르소의 무덤덤함이랄까, 무관심함, 아니면 '이방인'스러움을 매우 잘 드러낸다고 생각한다. '보통의' 서양 사람이라면 저렇게 얻어맞는 개를 두고 연민의 감정을 느끼기 마련이다. (<이퀼리브리엄> 같은 영화에서 아주 노골적으로 표현해놓았다...) 그런데 셀레스트, 심지어 레몽조차 가엽게 여기는 개를 두고 뫼르소는 놀랍도록 냉정하다. 이 냉정함을 기본으로 깐 채 살라마노 이야기가 진행된다. 살짝 소름돋을 정도.

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