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  1. 2009/04/01
    고전경제학 계보, 맑스까지..
    tnffo

고전경제학 계보, 맑스까지..

http://sceco.paris.iufm.fr/pagepdf/ecoclassi.pdf [8p]


Les économistes classiques
D’Adam Smith à Ricardo, de Stuart Mill à Karl Marx

 

[table]
I. Des premiers économistes aux classiques : Platon et Aristote, problèmes de la maison ; St Thomas d’Aquin, La somme théologique (1266), pratiques économiques justes selon la religion chrétienne ; protestantisme, comme le montre Weber, développement du capitalisme, profit et intérêt ne sont plus condamnés mais valorisés.
  A. Les mercantilistes : A partir du XVIème siècle
     1/ Le mercantilisme espagnol : L’obsession des métaux précieux
     2/ Le mercantilisme français : Jean Bodin et l’analyse de l’inflation
     3/ Le mercantilisme anglais : La fable des abeilles de Mandeville
  B. Les physiocrates : François Quesnay et l’école physiocratique

II. L’école classique
  A. Adam Smith (1723-1790) : Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776) ; Théorie des sentiments moraux (1759).
  B. David Ricardo (1772-1823) : Des principes de l’économie politique et de l’impôt (1817), riche correspondance avec Malthus et Say.
  C. Jean-Baptiste Say : Traité d’éco pol.(1803)
  D. Thomas-Robert Malthus (1766-1834) : Essai sur le principe de population(1798), Principes d’éco (1820)
  E. Augustin Cournot (1801-1877) : Essai sur le fondement de nos connaissances et sur les caractéristiques de la critique philosophique(1851), Principes de la théorie des richesses(1863), Revue sommaire des doctrines économiques(1877).

III. Des économistes réformistes à Karl Marx : Les économistes réformistes et socialistes
- Les réformistes : J.S Mill (1806-1873), F. List (1789-1846), S. Sismondi (1773-1842)
- Les économistes socialistes : Saint-Simon (1760-1825), Owen (1771-1858), Marx (1818-1883), Proudhon (1809-1865), Fourier (1772-1837)
  A. John Stuart Mill : fils aîné de James Mill (1773-1836) qui était l’ami intime de Ricardo. Principes d’éco pol.(1848)
  B. Simonde de Sismondi (1773-1842) : Nouveaux principes d’éco pol.(1819)
  C. Karl Marx (1818-1883) : Misère de la philosophie(1846), Le manifeste du parti communiste(1847), Le Capital I(1867). L’analyse de Marx présente des points communs avec les travaux de l’école classique anglaise, en particulier avec ceux de Ricardo. En revanche, elle s’oppose très nettement au courant classique français représenté par Say : Marx adhère à la théorie de la valeur travail (la quantité de travail « socialement nécessaire » à la fabrication des biens qui doit être prise en compte.)


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Si pour les économistes classiques de la fin du XVIIIème et du XIXème, l’économie relève bien d’une discipline scientifique, ils ne la séparent généralement pas totalement des autres aspects de la réalité sociale, se distinguant ainsi des économistes néo-classiques.
Les questions posées à l’époque restent très modernes.
Ø Quels sont les facteurs favorables à la croissance ?
Ø La misère ouvrière peut-elle être réduite ?
Ø Faut-il aider les plus démunis ?
Ø Quelles sont les conséquences de la croissance économique ?
Ø D’où provient le chômage ?
Principaux économistes de la période classique
- Ecole classique : A. Smith, D. Ricardo, T. R Malthus et J-B. Say
- Courant réformiste : J.S Mill, S. Sismondi, F. List, C.H. de Saint-Simon
- Courant socialiste : C. Fourier, K. Marx, P.J Proudhon, R. Owen.

 

 

I. Des premiers économistes aux classiques [경제학의 태동: 중상-중농주의]
Pendant longtemps, le pensée économique est restée dépendante de la morale. Dans l’Antiquité Platon et Aristote s’intéressent aux problèmes de la maison. Au Moyen-âge, St Thomas d’Aquin dans La somme théologique (1266) détermine quelles sont les pratiques économiques justes selon la religion chrétienne. Renaissance marque rupture, l’expansion du protestantisme comme le montre Weber favorise le développement du capitalisme. Profit et intérêt ne sont plus condamnés mais valorisés.

A. Les mercantilistes [중상주의자들]
A partir du XVIème siècle, les mercantilistes influencent la conduite des politiques économiques. Ils cherchent à savoir comment les pays peuvent s’enrichir.
1/ Le mercantilisme espagnol :

L’obsession des métaux précieux : Ce qui intéresse les aventuriers espagnols, ce ne sont pas les pays abondamment approvisionnés en matières premières mais régions où il y a beaucoup d’or et d’argent.
Les erreurs des mercantilistes espagnols: Ils confondent richesse et détention d’or et d’argent. Au niveau national, possession de monnaie n’est pas égale à capacité d’acquisition.
2/ Le mercantilisme français :

Jean Bodin et l’analyse de l’inflation : Jean Bodin met en évidence une relation entre quantité de monnaie en circulation et niveau des prix. C’est la première tentative d’explication monétariste de l’inflation.
Protectionnisme et politique industrielle : Au XVIIIème les mercantilistes voyaient dans le développement des manufactures la source essentielle de l’enrichissement. Antoine de Monchrestien dans Traité d’économie politique (1615) préconise donc une aide de l’Etat à l’industrie nationale par la mise en place d’une politique protectionniste efficace et une intervention directe dans la vie des affaires pour assurer haute qualité des produits nationaux. Cette politique est concrétisée par Colbert ministre de Louis XIV (ex de la manufacture des Gobelins).
3/ Le mercantilisme anglais :
La recherche d’un excédent de la BC : Le mercantilisme anglais est qualifié de commercial. Donc instauration de droits élevés pour marchandises extérieures et substitution par produits nationaux compétitifs et de haute qualité. Favoriser abondance monnaie et faible taux d’intérêt pour favoriser le commerce.
La fable des abeilles : Célèbre fable de Mandeville (1705) « Chaque partie étant pleine de vice, le tout était cependant un paradis ». Annonce pensée libérale classique, à travers la recherche de l’intérêt individuel, on aboutit à l’intérêt général. Conso préconisée et « frugalité » critiquée.
Tous les mercantilistes sont d’accord sur le fait que l’Etat doit intervenir pour augmenter les richesses nationales.


B. Les physiocrates [중농주의자들]
François Quesnay et l’école physiocratique : Le courant se développe en France sous la conduite de Quesnay (1694-1774). Il publie le Tableau économique en 1758.
Autres physiocrates : Dupont de Nemours, Mirabeau, l’abbé Baudeau…
D’où vient le surplus ? : Les physiocrates considèrent que seule la terre est productive. Ils mettent l’accent sur le fait que la richesse repose sur la production de biens et non pas sur la possession d’or et d’argent.
La défense de la propriété privée et de l’agriculture : Les mécanismes économiques résultent d’un fonctionnement spontané de l’activité économique, d’un « ordre naturel essentiel et général ».
Le tableau économique : C’est une approche globale de l’activité économique. Dans le tableau Quesnay cheche à mettre en évidence les inter relations économiques entre les différents participants à la vie économique :
Ø la classe productive (exploitants agricoles) : fait renaître par la culture du territoire les richesses naturelles de la nation.
Ø la classe des propriétaires terriens : classe subsiste par rente ou produit net de la culture.
Ø la classe stérile (artisans, manufacturiers, marchands) : leurs dépenses sont payés par les 2 autres classes.

 


II. L’école classique [고전 경제학]
Ecole française / Ecole anglaise


A. Adam Smith (1723-1790) : Avec Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), Smith est le premier représentant du libéralisme économique. Mais il est avant tout un philosophe, et il publie au préalable la Théorie des sentiments moraux (1759). Dans cet œuvre, il montre que la sympathie pour autrui et le jugement des autres exercent une influence essentielle sur les actes humains.

Question centrale chez Smith est celle de l’origine de la croissance économique.
Ø La division du travail est l’élément essentiel donc il faut une éco de marché
Ø La main invisible du marché assure la meilleure allocation possible des ressources disponibles
Ø Théorie des avantages absolus

D’où vient la croissance économique ?
Smith distingue travail productif et improductif : L’ouvrier ajoute de la valeur à la valeur du matériau qu’il travaille, le roi, les militaires, les ecclésiastiques, les penseurs, ne produisent pas de valeur.

Degré de richesse d’une nation dépend de 2 facteurs :
Ø Habilité et intelligence des travailleurs
Ø Part respective des travailleurs productifs et improductifs.

Or l’habilité des travailleurs augmente avec division du travail :
Ø Toujours la même tâche
Ø On évite perte de temps de passer d’une tâche à une autre
Ø Favorable à invention nouvelle machines car permet à certains individus de se consacrer entièrement à la recherche.
Mais il existe 2 limites à la division du travail
Ø Dimension du marché : plus la marché est grand, plus il y a commerce
Ø Coûts sociaux : si on fait toujours même opération alors on ne développe pas intelligence.

La main invisible : Chacun investit le plus près possible de chez lui donc développement économique nationale. Les capitaux s’orientent spontanément vars les secteurs à forte valeur ajoutée. « Il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre nullement dans ses intentions ». Donc critique du protectionnisme et apologie du libre-échange.

La théorie des échanges absolus : Chaque pays a intérêt à se spécialiser car trouve avantage dans l’échange.

Limites au libre-échange :
Ø Quand l’indépendance nationale est menacée
Ø Quand l’industrie intérieure est pénalisée par rapport aux concurrents étrangers par une forte fiscalité
Ø Quand l’emploi est menacé.

Le rôle de l’Etat : Pour Smith, l’Etat doit être uniquement un Etat gendarme, défense des droits de propriété, défense publique et production des biens collectifs.

Le problème de la valeur et des prix
Ø Différenciation valeur d’usage et valeur d’échange. La valeur d’usage c’est l’utilité d’un bien, la valeur d’échange c’est la valeur relative à chaque bien sur le marché. Smith souligne « le paradoxe de la valeur », certains biens sont très utiles et peu cher (l’eau par ex) et d’autres sont inutiles et très cher (le diamant par ex). Pour Smith, « le travail est la mesure réelle de la valeur échangeable de toute marchandise ».
Ø Distinction prix réel : valeur de chaque marchandise et prix nominal : quantité d’argent qu’il faut pour céder ce bien contre un autre bien donné. Ainsi, la valeur de l’or et de l’argent variant, le prix nominal peut changer sans qu’il y ait changement du prix réel. Donc, la valeur travail est difficile à mesurer donc véritable prix, celui du marché qui est marchandé, débattu. Dans les sociétés avant accumulation du capital, échanges en fonction de la valeur travail des marchandises, dans les sociétés industrialisées, prix des marchandises constitué des salaires du travail, des profits et de la rente.
Ø Distinction prix naturel : ce que vaut vraiment la marchandise et prix de marché : confrontation offre et demande. Théorie de la gravitation des prix de marché autour du prix naturel.


L’analyse de la répartition : Salaires, profits et rentes sont trois sources primitives de revenus.
Ø Les salaires : c’est parce qu’il y a eu appropriation privée des moyens de production que le travailleur ne récolte pas l’ensemble du produit de son activité. Conflits d’intérêts et les employeurs sont presque toujours gagnants car moins nombreux et plus riches donc plus organisés. Donc le salaire se fixe au niveau du minimum de subsistance.
Ø Les profits : la concurrence tend à faire diminuer les profits.

 


B. David Ricardo (1772-1823) : IL publie en 1817, Des principes de l’économie politique et de l’impôt et il entretient une riche correspondance avec Malthus et Say.


La théorie des avantages comparatifs
Ricardo va montrer que même en l’absence d’avantages absolus, les pays ont intérêt à se spécialiser à condition qu’ils détiennent un avantage comparatif dans la production d’un bien. Cette théorie a été affinée par des travaux plus récents de Heckscher, Ohlin et Samuelson (HOS). Cette théorie n’est valable que dans le cadre de l’hypothèses suivante : Rigidité des facteurs de production entre les pays, les individus ne veulent pas travailler dans un autre pays ni y placer des capitaux. Le développement des FMN aujourd’hui remet en cause cette théorie.


La théorie de la répartition et de la croissance
Ø La rente : La rente c’est ce qu’on paie aux propriétaires terriens pour exploiter la terre. Au fur et à mesure que l’on met des terres en culture, elles sont de moins en moins fertiles. La rente, c’est la quantité de travail nécessaire pour produire sur la terre la moins fertile. Sur cette terre la moins fertile, rente = 0, donc au fur et mesure que la fertilité augmente la rente augmente, c’est un différentiel vis à vis de la rente inférieure. La rente n’existe que grâce à la différence de fertilité des terres. La rente tend à augmenter en période de croissance éco car besoins plus élevés et mise en culture de terres de moins en moins productives.
Ø Les salaires : Le prix naturel c’est le salaire de subsistance, c’est à dire assez pour que l’ouvrier puisse vivre et entretenir sa descendance qui assure sa reproduction. Donc le salaire dépend du prix des biens nécessaires à l’ouvrier et à sa famille. Ce salaire peut être différent selon les périodes, c’est un min sociologique. Le prix courant c’est le salaire qui se fixe en fonction du jeu de l’offre et de la demande sur le marché du travail. Il tend à se rapprocher du prix naturel même si la croissance peut être favorable aux salariés car dans ces périodes, le salaire se fixe à un prix courant supp au prix naturel.
Ø Les profits : Ricardo part du principe que chaque entrepreneur essaie de placer son capital de la manière la plus avantageuse. Donc à terme égalisation des taux de profit. Implicitement, hypothèse d’information parfaite reprise par éco néo-class. Pour Ricardo, plus salaires sont élevés, plus profits sont bas. Or, salaires dépendent prix des biens en particulier prix du blé donc dépendent de la rente. Donc indirectement, plus rente élevée, plus profits bas. Ricardo est contre les Corn Laws votés en 1815. Comme avec la croissance rente augmente, à terme profits de plus en plus bas et état stationnaire.


La théorie de la valeur et des prix
Valeur échangeable des biens double : Le travail nécessaire pour acquérir marchandises / Le degré de rareté des biens.

Donc deux sortes de biens, ceux dont la rareté est la valeur (par ex œuvres d’art) et ceux qu’il nomme marchandise qui désigne l’ensemble des biens reproductibles en grande quantité par l’industrie. Pour Ricardo, travail incorporé et non pas commandé au sens de Smith, c’est à dire quantité de travail nécessaire pour produire un bien + quantité de travail pour produire les outils qui entrent dans la fabrication de ce bien.

 


C. Jean-Baptiste Say : Il publie en 1803, Traité d’éco pol.

Le prix, un indicateur de l’utilité des biens
Valeur d’échange : le prix
Valeur d’usage : l’utilité pour satisfaire l’acheteur de ce bien.
« Le prix est une indication de l’utilité que les hommes reconnaissent dans une chose ».
La seule limite min au prix c’est le coût de production.
Say a une conception large de la richesse, la production étant une création d’utilité.


Produits matériels et immatériels
Produits matériels : susceptibles d’être conservés
Produits immatériels : services qui ont pour caractéristique d’être consommés en me^me temps que produits.
Say rejette la distinction de Smith entre activité productive et improductive.
Une remise en cause de l’analyse de la répartition de Ricardo
Say va proposer une étude différente de la répartition où toute perception de revenu est une juste contrepartie de la participation de chacun à l’activité productive.


Le propriétaire foncier perçoit le « profit du fonds de terre »
Les apporteurs de capitaux le « profit de capital »
Et les salariés « le profit de l’industrie ».
Toutes les catégories sont de même nature et toutes ont pour contrepartie une valeur produite. « Personne ne récolte là où il n’a pas semé ».


La loi des débouchés
C’est la production qui ouvre des débouchés aux produits. L’acte productif créé des richesses distribuées sous forme de salaires, rentes et profits, qui servent par la suite à acheter les produits sur le marché. Ainsi, les sommes distribuées lors de la production sont égales aux sommes demandées pour consommer. Comme la demande tend toujours à correspondre à l’offre, alors seules les crises sectorielles sont possibles et se résorbent par le libre jeu du marché.
Cette thèse sera reprise par les neo-class qui tentent de montrer qu’il existe un équilibre général sur tous les marchés. Critiques formulées par Malthus et Sismondi à la même époque puis par Keynes qui montre que l’hypothèse sous-jacente est celle de la monnaie voile et qu’elle n’est pas forcément avérée.

 


D. Thomas-Robert Malthus (1766-1834) : Il publie en 1798 Essai sur le principe de population et en 1820 Principes d’éco pol.

La loi de la population
La pauvreté procède du décalage existant entre le taux de croissance des biens de subsistance et celui, sans entrave, de la population. Les biens alimentaires croissent en progression arithmétique : 1, 2, 3, 4, 5, … et la population en progression géométrique : 1, 2, 4, 8, 16, 32, 64, … Ainsi, la population croit plus vite que la production de biens alimentaires donc création de pauvreté.
L’expansion de la population peut être freinée par :
La misère, le vice et l’attitude des individus qui les conduit à ne pas se marier avant de pouvoir subvenir aux besoins de leurs enfants. Malthus hostile au développement du vice est partisan du mariage tardif pour éviter hausse trop importante de la population.
La pauvreté n’est pas le résultat des mécanismes de marché mais la conséquence naturelle d’une loi qui s’impose à tout système.
Malthus est partisan de la suppression de « la loi sur les pauvres », l’assistance aux plus démunis permet aux pauvres d’assurer la subsistance d’un plus grand nombre d’enfants et donc la croissance démo s’accélère. De plus, si la masse de biens disponibles reste constante, la poussée démo et l’augmentation de la demande engendrent une hausse des prix des biens alimentaires et une baisse des salaires réels. Donc « les lois sur les pauvres tendent à aggraver la situation courante des pauvres ».
Malthus est également contre les politiques de réduction des inégalités car si il n’y a plus de pauvreté il n’y a plus de frein à l’expansion démo et à terme la pénurie s’installe. Il défend par contre l’aide aux agriculteurs pour développer production de biens alimentaires.
La loi de Malthus a été contredite par les faits. Elle reposait implicitement sur l’absence de gains de productivité et sur la progression géométrique de la population. Or, ces deux hypothèses ne sont pas vérifiées. La validité de cette loi reste posée pour les PVD.


La question du rôle de la demande effective
Malthus s’interroge sur les causes de la croissance. Il va centrer son argumentation sur les motivations qui poussent les entreprises à accumuler. Malthus s’accorde avec Say sur le fait que ce qui pousse les entrepreneurs à produire c’est l’existence de débouchés. Là où sa pensée diffère c’est lorsque Say affirme qu’il ne peut y avoir d’insuffisance générale de la demande. Pour Malthus, la demande peut s’établir à un niveau trop faible pour assurer l’écoulement sur le marché
des marchandises.
Plusieurs arguments à cette théorie :
Que la demande effective existe dès la décision de production.
Un revenu n’engendre pas nécessairement une demande effective de même montant. La production doit correspondre aux goûts des consommateurs.
Donc Malthus donne un rôle primordial à la demande effective qui pour lui est « une demande faite par ceux qui ont les moyens et la volonté d’en donner un prix suffisant avant même le début de la production ».
Facteurs favorables à l’augmentation de la demande effective :
Intervention de l’Etat si elle reste modérée et temporaire.
Favoriser l’emploi des travailleurs improductifs qui consomment plus de biens matériels qu’ils n’en produisent.
Occuper les ouvriers à des travaux publics pour donner salaires supp.

 


E. Augustin Cournot (1801-1877) :
Il publie en 1851, Essai sur le fondement de nos connaissances et sur les caractéristiques de la critique philosophique, puis en 1863 Principes de la théorie des richesses et en 1877 Revue sommaire des doctrines économiques.


Cournot ouvre la voie à l’étude de l’économie pure
L’économie politique doit être abordée comme une véritable science qui a « pour objet essentiel les lois sous l’empire desquelles se forment et circulent les produits de l’industrie humaine, dans des sociétés assez nombreuses pour que les individualités s’effacent, et qu’il n’y ait plus à considérer que des masses soumises à une sorte de mécanisme, fort analogue à celui qui gouverne les grands phénomènes du monde physique ».
Défenseur de l’utilisation des maths. S’attache à décrire le fonctionnement de diverses catégories fictives de marchés, définies à partir d’un ensemble d’hypothèses restrictives.
Véritable précurseur des économistes néo-classiques.

 


III. Des économistes réformistes à Karl Marx : Les économistes réformistes et socialistes
Les réformistes : J.S Mill (1806-1873), F. List (1789-1846), S. Sismondi (1773-1842)
Les économistes socialistes : C.H de Saint-Simon (1760-1825), R. Owen (1771-1858), K. Marx (1818-1883), J. Proudhon (1809-1865), C. Fourier (1772-1837)


A. John Stuart Mill : Il est le fils aîné de James Mill (1773-1836) qui était l’ami intime de Ricardo. Sa vie est relatée dans ses Mémoires publiées en 1873. Il forme la « société utilitaire » qui réunit tous les 15 jours de 1822 à 1823 des « jeunes gens d’accord sur les principes fondamentaux reconnaissant l’utilité pour critérium de l’éthique et de la politique ». Il publie en 1848 ses Principes d’éco pol. Mill peut être qualifié de réformiste. S’il défend la propriété privée et l’éco concurrentielle, il est conscient des inégalités sociales de son époque et refuse d’assimiler le progrès éco au progrès social.


Le progrès ne peut se réduire à la croissance éco : La croissance des biens disponibles doit s’accompagner d’une meilleure distribution des richesses. Mill dénonce « le faux idéal de la société humaine » qui réside dans l’accumulation toujours plus grande des richesses et qu’il faut combattre. Il faut attacher moins d’importance au simple accroissement de la production et assurer un véritable progrès dans les domaines écos et social.
Le progrès passe par une meilleure distribution des richesses : L’essentiel est d’assurer une vie décente à chacun. Mill est favorable à la mise en place d’une législation appropriée sur les droits de succession et les donations qui pourrait réduire les disparités de patrimoine. Mill sera aussi l’apôtre de la participation des salariés aux résultas de l’entreprise.
Le progrès social implique une modification des rapports sociaux : Mill est partisan d’une société assise sur des rapports égalitaires entre ouvriers et patrons, hommes et femmes, il condamne les relations humaines fondées sur la dépendance. Le progrès social implique une association d’intérêts entre groupes sociaux érigée sur des rapports d’indépendance.
Plusieurs facteurs peuvent jouer de façon favorable à cette association d’intérêts :
Ø L’amélioration du niveau d’instruction
Ø Une mobilité sociale accrue
Ø Une participation des ouvriers aux résultats de l’entreprise
En ce qui concerne les femmes, Mill affirme que l’assujettissement des femmes implique une sous-utilisation des capacités féminines ce qui constitue une perte sèche pour l’éco du pays.

 

L’intervention de l’Etat
Si Mill est convaincu que le laissez-faire doit être la règle générale, l’Etat ne peut avoir un rôle limité à ses fonctions d’Etat gendarme. L’intervention de l’Etat peut être nécessaire quand :
L’individu n’est pas toujours le meilleur juge de ses intérêts

Le consommateur n’est pas toujours bon juge ni de ses besoins réels, ni de la qualité de la marchandise
Les conditions de la concurrence ne sont pas toujours remplies sur les marchés réels
Les mécanismes de marché ne peuvent spontanément conduire à une amélioration des conditions de travail
La concurrence ne peut pas résoudre le problème de la pauvreté

 


B. Simonde de Sismondi (1773-1842) : Il publie en 1819 Nouveaux principes d’éco pol. Sismondi apparaît réformiste car il dénonce les effets pervers du capitalisme sur les plans éco et social.
Une dénonciation des effets pervers du capitalisme : Une abondance de biens mal distribués n’assure pas l’aisance de tous. L’emploi est nécessaire à l’ouvrier pour sa survie alors que l’employeur ne recherche qu’un profit supp. L’inégalité de fait dans la négociation aboutit à usurper une partie des richesses créées par les ouvriers.
Une contestation de la loi des débouchés : Il met l’accent sur le fait que, dans sa démonstration, Say ne tient pas compte des délais. A partir d’une surproduction sectorielle, les déséquilibres écos et les désordres sociaux peuvent s’étendre et se prolonger par le jeu des mécanismes qui conduisent à une dépression généralisée. Un cercle vicieux s’enclenche qui peut mener à une crise générale de surproduction.
Des propositions pour réduire les coûts sociaux de l’industrialisation : L’assistance de l’aide publique aux travailleurs face au chômage, à la maladie ou à la vieillesse.
Un partage des responsabilités au sein de l’entreprise : Une meilleure distribution du patrimoine.

 


C. Karl Marx (1818-1883) : Marx a écrit de nombreux ouvrages : Misère de la philosophie en 1846 ; Le manifeste du parti communiste en 1847 ; Le Capital dont le livre I paraît en 1867. L’analyse de Marx présente des points communs avec les travaux de l’école classique anglaise, en particulier avec ceux de Ricardo. En revanche, elle s’oppose très nettement au courant classique français représenté par Say.


Marx adopte une approche systémique : Il intègre les approches socio, historiques et écos. Il adopte en particulier une conception matérialiste de l’histoire. Les rapports sociaux sont déterminés par les conditions et les rapports de production. Quand aux rapports de force, ils jouent un rôle central dans l’analyse de Marx.

Marx adhère à la théorie de la valeur travail : Marx admet que les biens peuvent trouver leur valeur échangeable dans deux sources : la rareté et le travail. Marx pense comme Ricardo qu’il faut prendre en compte la quantité de travail incorporée dans les biens d’équipements, les matières premières.
Marx estime également que en situation concurrentielle, les prix de marché tendent à se fixer à un niveau qui correspond à la valeur travail incorporée, le prix naturel.
Cependant, Marx souligne que c’est la quantité de travail « socialement nécessaire » à la fabrication des biens qui doit être prise en compte ; c’est à dire celle que nécessite l’habilité moyenne d’un ouvrier qui utilise les techniques de production de son temps.
Marx distingue aussi travail complexe et travail simple dans la mesure où une heure de travail d’une personne qualifiée n’est pas équivalente à une heure de travail d’un ouvrier non qualifié. Il faut tenir compte du temps de formation qui est différent dans les deux cas.


L’analyse de la répartition
Marx fait une distinction entre travail et force de travail. Ce que vend l’ouvrier c’est sa force de travail et sa rémunération tend à s’établir à un niveau qui correspond aux dépenses socialement nécessaires pour assurer son entretien et son renouvellement. C’est une marchandise comme une autre dont la valeur est déterminée par la quantité de travail social que demande sa production. Donc ce que l’ouvrier vend ce n’est pas directement son travail mais sa force de travail dont il cède au capitaliste la disposition momentanée. Ainsi, la valeur de la force de travail est déterminée par la valeur des objets de première nécessité qu’il faut pour produire, développer, conserver et perpétuer la force de travail.
Donc, la différence entre la quantité de travail effectuée par l’ouvrier pour l’entreprise et la quantité de travail nécessaire à sa survie et à l’éducation de ses enfants et que paye l’entrepreneur sous forme de salaire constitue la « plus-value » que s’approprie le capitaliste.


Une condamnation radicale du capitalisme
L’approche en terme d’exploitation n’est pas propre à Marx mais il est le seul à l’époque à montrer que celle-ci provient de caractéristiques intrinsèques du capitalisme, elle ne peut donc disparaître qu’avec le système même qui l’engendre.
L’apparition de crises de surproduction est inéluctable et résulte des contradictions internes du système. Le renouvellement périodique des crises doit conduire à l’effondrement du système.
Cette analyse de la pensée de Marx a pour objectif de montrer quels sont les liens avec la pensée classique. Cependant, on peut penser à l’inverse de cette présentation que Marx est totalement et radicalement éloigné de la pensée classique et que ce sont ces critiques du capitalisme qui constituent l’essentiel de son œuvre. Mais il apparaît évident qu’il s’est inspiré des théories de ses prédécesseurs, en particulier de celles de Ricardo, pour décortiquer plus avant le système de production capitaliste.


* Fiche réalisée par Gaëlle Blanc, IUFM de Paris, SES

 

 

[참고사항] Travail simple et travail complexe chez Marx,

par Jean-Louis Cayatte Revue économique   Année  1984  Volume  35  Numéro  2  pp. 221-246
Cet article, qui relève de l'histoire de la pensée, n'a pas pour objet de résoudre le problème de la réduction du travail complexe en travail simple, mais de montrer que l'exégèse de Marx sur ce point ne permet pas d'aller bien loin vers sa solution.
Il semble, cependant, utile de prévenir le lecteur que cette étude a été rédigée avec la conviction que la logique de la théorie de la valeur travail permet de définir et de mesurer le degré de complexité de la force de travail ; et même de préciser qu'à nos yeux, c'est la quantité de travail dépensé dans la formation du travailleur qui détermine son degré de complexité 1. Mais le lecteur n'a nullement besoin de partager cette conviction pour lire cette étude de pure marxologie 2.
Le problème de savoir si un travail crée, dans le même temps, la même valeur qu'un autre doit évidemment être réglé dès qu'on mesure la valeur d'une marchandise par la quantité de travail nécessaire à sa production.
Chez Marx, ce problème devait donc être traité dès les premières pages de son premier exposé systématique de sa théorie de la valeur travail, à savoir dans la Critique de l'économie politique de 1859 :
1.Cf. J.-L. Cayatte, Qualifications et hiérarchie des salaires, chap. IL Paris. Economica, 1983.
2.Nous avons abrégé les références à Marx de la manière suivante : Un chiffre romain suivi d'un chiffre arabe renvoie à Karl Marx, Le Capital, Paris, Editions Sociales. Le chiffre roinai'n indique le tome, le chiffre arabe la page (E.S. signifie Editions Sociales) ; Dietz renvoie à Karl Marx et Friedrich Engels, Vcrke, Dietz Verlag, Berlin. Le premier chiffre renvoie au tome, le second à la page : Pléiade renvoie à Karl Marx, Œuvres. NRF (édition établie et annotée par Maximilien Rubel). Le chiffre romain renvoie au tome, le chiffre arabe à la page ; les autres références sont complètes.
221- Revue économique — N° 2, mars 1984.
[나머지는 총 25쪽 PDF -->
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1984_num_35_2_408777

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