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20년만에 거리로 나선 프랑스 봉급쟁이들

1월 29일 목요일, 프랑스 전역에 걸쳐 250만명이 시위에 참석. 이날 모든 학교는 문을 닫았고, 근 20년만에 처음으로 일반 봉급쟁이들이 거리로 나섰다는 소식이다. 시위의 동인은 우리와 별반 다르지 않은 금융위기의 여파에 따른 노동자들의 실업위기와 구매력 저하에 있다. 잘 나갈 때의 떡고물은 은행가놈들이 다 챙겨먹고, 이제와서는 힘들 때의 고통과 위험은 왜 노동자에게 떠넘기냐는 분노의 함성이 뜨겁다. 물론 엎친데 겹친 격으로 사르코지의 미국식 신자유주의 선호 정치에서 시작됐던 각종 민영화-자율화 조치로 학교와 우체국 등의 많은 공공 노동자들이 직장을 잃게된 마당에 찾아든 경제위기의 여파가 사람들은 거리로 불러낸 것이다. 이제 사르코지와 은행가(*관련기사추가)들이 한묶음으로 민중의 심판대에 놓이게 됐다는 얘긴데...... 아직은 사르코지에게 전혀 양보의 기미가 안 보이지만, 혁명의 기억 속에 사는 민중을 둔 사르코지는 결코 이명박이 될 수가 없겠기에, 결국은 민중이 승리하리라고 감히 점쳐본다.

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À la une dans l'Humanité
29 janvier 2009 AUJOURD’HUI DANS L’HUMANITE
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http://www.liberation.fr/greves [시위관련 전체기사 모음]
A Paris, Sarkozy et les banquiers dans le même panier (Récit) [Liberation, le 29 janv. 16h09, 21h41]
Plusieurs dizaines de milliers de manifestants, venus du public et du privé, ont défilé à Paris pour dénoncer leurs conditions de travail et la baisse du pouvoir d'achat. Ils témoignent. A Paris jeudi.

A Paris jeudi. (REUTERS)

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«Au moins, là, Sarko pourra pas dire qu'on remarque pas quand y a grève.» Il est 13h30 place de la Bastille, le ciel est bleu et, de fait, il y a du monde, comme le note ce lycéen occupé à coller un autocollant «rêve générale» sur le blouson de sa copine. En attendant le départ du cortège prévu à 14 heures, les merguez grillent, les terrasses de café font le plein et on peaufine les slogans – «trop de sécurité nuit à la santé», «le fond de l'air effraie», «sarkoland=précarité légalisée»... Venus à pied, en métro et RER – qui roulent plutôt bien pour un jour de grève –, vélo, voiture ou car, des milliers de manifestants affluent de tous les côtés. La liste est longue : profs, étudiants, infirmiers, postiers, gaziers, mais aussi salariés du privé, avocats, médecins, retraités, salariés de l'audiovisuel, collectifs d'handicapés, de sans-papiers, intermittents...
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«Les profits ne sont jamais redistribués» Beaucoup sont venus pour ça : «Pour une fois, ce n'est pas privé contre public, tous les corps de métier sont représentés», souligne une jeune femme qui ne veut pas dire son nom, «trop peur d'être identifiée par (s)on patron». Salariée d'une «PME dans l'audiovisuel», elle est «fatiguée de voir que les profits ne sont jamais redistribués. Ma société a fait 12% de bénéfices l'année dernière et rien n'a bougé côté salaires». Elle s'est déclarée gréviste et a pris le premier RER. «C'est plutôt mal perçu par mes collègues et ma hiérarchie, je vais devoir rattraper ça d'une manière ou d'une autre, mais j'assume.» Ces deux standardistes d'une société de conseil s'attendent aussi à déguster : «On nous le fera payer d'une manière ou d'une autre, mais on n'a rien à perdre.» Elles «n'ont pas voulu se cacher derrière des RTT pour venir protester contre la baisse du pouvoir d'achat». «A 40 ans, on en a marre de vivre à découvert», soupire la première, bonnet et lunettes de soleil sur la tête.
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«A la fin du mois, je n'ai plus rien» Plus loin, un groupe de blouses blanches se frayent un chemin. Parmi eux, Hassene, infirmier à l'hôpital de Draveil (Essonne) : «On est d'abord là contre la loi Bachelot qui, en regroupant les hôpitaux, va mener à la destruction de 30.000 emplois. 2000 ont déjà été supprimés en 2008.» Comme dans le reste de la fonction publique, c'est aussi, et surtout, la question des salaires et des conditions de travail qui mobilise. «Les salaires ne suivent pas l'inflation, les heures sup sont payées au lance-pierre... Du coup, le personnel se décourage et se tourne vers le privé.»
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«Nos patients sont moins dangereux que Sarko ou Bachelot.» Pour rien au monde Olivier ne lâcherait sa pancarte (fabriquée à partir d’un vieux calendrier): «Cela résume parfaitement ce que pensent les soignants des services psychiatriques…» Olivier travaille depuis deux ans dans un hôpital de Créteil et se désole des coupes budgétaires. «Et surtout, du changement de mentalité qui va avec, imposé insidieusement par le ministère.» Un seul exemple: «Avant, on avait le temps de faire des activités manuelles aux vertus thérapeutiques avec nos patients, genre jardinage ou atelier bricolage. Désormais, le message c’est: contentez-vous de soigner avec des médicaments et de calmer les états de crises. Point barre.» Beaucoup de retraités sont présents. Guy, guichetier à la Poste durant 40 ans, est parti à la retraite il y a deux ans. «Mais avec la loi Fillon, j'ai dû travailler six mois de plus pour voir ma retraite amputée de cent euros par mois. Et comme ma mutuelle a augmenté, à la fin du mois, il ne me reste rien.» L'avenir de la Poste l'inquiète: «J'aimais mon métier, mais on manquait de plus en plus de personnel. Les trois dernières années, j'ai vraiment souffert de ne pas pouvoir servir les usagers comme on aurait dû».
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«Je cherche juste mon cortège» En avançant vers la place de la République, les profs Rased ont ressorti leurs gilets fluo. Maîtres spécialisés dans l'accompagnement des élèves en difficulté, ils dénoncent les 3000 suppressions de postes dans leurs rangs et, plus largement, «tout un ensemble de mesures qui ne sont rien d'autre que des fausses économies»: la suppression du samedi matin en primaire, les évaluations en CM2, «qui portaient sur des points du programme qui n'avaient pas encore été abordés», la réforme des programmes du primaire, la «disparition programmée des IUFM»... Isabelle tourne sur deux écoles d'Athis-Mons: «Plus ça va et plus on se dit que ce gouvernement a entamé une casse systématique de l'éducation et de notre métier.» (...) Chacun tâche de rester derrière sa bannière, «histoire d’être un peu visible». (...) Simple observateur ? «Pas du tout, je suis manifestant, corrige-t-il, c’est juste que je cherche mon cortège», les enseignants syndiqués à Sud. A 24 ans, il a fait sa première rentrée dans l’Education nationale en septembre dernier. «Pour l’instant, ça va encore, je reste motivé. Mais bon, le moral de mes collègues est au plus bas avec toutes les suppressions de postes annoncées. Et puis ce n’est pas évident de travailler avec les profs contractuels qui changent d’établissement tout le temps : on ne peut construire aucun projet éducatif sur le long terme…» Fin de la conversation. A l’horizon, il entrevoit les bannières de son syndicat, «ouf».
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«On a touché le fond, il faut creuser maintenant» Sur le bord du trottoir, Claude et ses «42 ans au service de l’Etat» regarde passer le cortège sagement, les mains dans le dos. Aujourd’hui retraité, il a fait toute sa carrière chez France Télécom. «Défendre le service public, enfin ce qu’il en reste», voilà ce qui l'a motivé à rejoindre cette grande manifestation. «Allez faire un tour dans la Creuse, et vous verrez que le service public n’existe pratiquement plus : les écoles ferment les unes après les autres. La Poste, on n’en parle même plus. Et si vous êtes malade, mieux vaut ne pas avoir peur des kilomètres !» A côté des traditionnels «Augmentation générale des salaires» ou «Sarko démission», on entend des slogans comme «On a touché le fond, il faut creuser maintenant», «du pognon, y’en a pour les banquiers, alors pourquoi pas pour les salariés». Ou encore «des coupes partout, des milliards pour les banquiers». Pour Claudine, militante CGT de la première heure, «c’est bien la première fois que les pancartes s’en prennent autant aux banquiers. Faut dire que la crise économique est le prétexte préféré du gouvernement pour justifier les suppressions de postes !» A peine a-t-elle fini sa phrase que la voilà partie dans une boulangerie, près de la place de la République. Il est 17 heures, la manifestation est loin d'être terminée. «Il est temps de prendre un petit goûter pour tenir le coup jusqu'au bout», sourit-elle un brownie à la main. (CORDÉLIA BONAL et MARIE PIQUEMAL)
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(*) 이번 프랑스 시위와 바로 관련되는 것은 아니지만, 시위군중에게 분노의 한 대상인 은행가놈들이 벌이는 반 노동-민중적 작태는 국경을 초월하여 다르지 않겠기에, 미국발 흥미로운 관련 기사를 여기 추가해 둔다.
 
美 월가 경영진, 구제금융 받고도 '보너스 잔치'
파산 위기에 몰려 수천 억 달러의 구제금융이 투입된 미국 월스트리트 금융업체들의 경영진이 지난해말 무려 200억 달러에 육박하는 보너스 잔치를 벌인 것으로 드러났다. 월스트리트 소재지인 뉴욕주가 29일(현지시간) 발표한 감사 결과에 따르면, 보너스 총액은 184억 달러(약 25조4000억원)에 달했다. 월가에 뿌려진 보너스는 가장 많았던 2007년의 329억달러보다는 대폭 감소한 것이지만 다우존스 지수가 1만 선을 넘어섰던 2004년과 비슷한 역대 6번째 수준이다. 게다가 지난해는 월가의 주요 금융업체들이 대규모 손실과 대량 감원 사태 속에 구제금융까지 받은 상황이라는 점에서 이번 보너스 잔치는 국민적 공분을 사고 있는 것이다.
월가의 이런 행태에 미 정치권은 격노한 반응을 보였다. 우선 보고를 받은 버락 오바마 대통령은 "무책임의 극치이자, 부끄러운 짓"이라며 "모든 국민들이 허리띠를 졸라매는 마당에 납세자들의 돈을 긴급 수혈 받은 금융기관들이 보너스 잔치를 벌인 것은 개탄할 수밖에 없는 일"이라고 분노를 감추지 않았다. 크리스토퍼 도드 미 상원 금융위원장은 "가능한 모든 수단을 동원해 그들이 나눠가진 보너스를 환수하겠다"고 밝혔다. 도드 위원장은 "국민이 수 백억 달러에 달하는 보너스를 떠맡는 일은 있을 수 없다"며 '모든 가능한 법률적 수단을 찾아보고 있으며 이 돈이 반드시 국민에게 되돌려질 수 있도록 할 것"이라고 강조했다. 특히 조 바이든 부통령은 "보너스 잔치를 벌인 사람들을 감옥에라도 보내고 싶은 심정"이라며 맹비난했다. 월가에서는 오바마 대통령을 비롯한 유력 정치인들의 강경한 태도로 볼 때 금융업체 경영진들이 누려온 보너스 관행에 제동을 거는 입법이 추진될 것으로 예상하고 있다. (이승선 기자/프레시안 기사입력 2009-01-30 오후 5:40:47)
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