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  1. 2009/04/06
    토젤(A.Tosel) 1: Etudier Marx / Democratie
    tnffo

토젤(A.Tosel) 1: Etudier Marx / Democratie

엊그제 故 라비카에 대한 토젤의 추도문을 옮기면서 봐뒀던 토젤의 글 2편을 옮겨온다. 하나는 '맑스 사상과 저작의 현시성'이라는 주제로 2005년에 열린 듯한 학술대회에서 토젤이 발표한 짧은 글이고, 그 제목은 이렇다 : "맑스를 따라서 맑스 공부하기, 맑스와 함께 그리고 반대로 생각하기"(2005). 다른 하나는 역시 토젤이 <세계의 환멸>(M.Gauchet, 1985, 2005, 그림오른쪽)이라는 책에 대해서 서평 형식을 빌어 스스로 정리(아마도)-발표한(그림왼쪽 잡지에) 글로, 대충 제목을 뽑자면, '민주주의와 역사 속의 자본주의세계 진단'(2008) 정도가 되겠는데, 엄청 길다. 12개의 소제목에 낱낱이 풀어낸 노인의 열정이 그대로 엿보인다. 글의 전문을 옮기기에는 너무 길어서 소제목과 관심가는 몇 구절만 옮겨온다(나중에 아래 링크에서 직접 읽어가다가 수시로 발췌 추가하는 게 좋을 듯). 일단 12개의 소제목을 적어보자면 : 1) 아직도 역사에 대한 어떤 철학인가?; 2) 너무나 단순한 역사: 3시기, 3양상, 3수수께끼(최초사회, 국가기구의 탄생, 민주기구로의 정치혁명); 3) 역사이론과 민주주의의 이상화; 4) 역사의 사기(모순) & 민주주의의 위기: 난제 속의 역사 일반론; 5) 민주주의의 위기로; 6) 위기의 분석; 7) 민주주의의 도래 & 역사 일반론의 모호성; 8) 민주적 현대성의 세 인자와 그 종합의 어려움; 9) 일반론의 정합성? 도식화와 불확실성 사이에서; 10) 세계화된 자본주의를 명명하기; 11) 종교로부터의 탈출 & 제국주의; 12) 숨겨진 어떤 민주주의의 신성한 역사 & 세계화.

 


Etudier Marx selon Marx, penser avec et contre Marx

par André Tosel, 2005

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Intervention de André Tosel, philosophe, professeur émérite des universités,

lors de la rencontre philosophique du 20 mai 2005, Colloques - Actualité la pensée et de l'oeuvre de Marx.

http://www.gabrielperi.fr/IMG/article_PDF/Etudier-Marx-selon-Marx-penser.pdf Copyright © Fondation Gabriel Péri

 

La pensée de Marx n'appartient aujourd'hui à personne. Elle ne relève pas du seul intérêt des spécialistes qui s'en sont réclamés et qui l'ont étudiée. Elle n'est pas le monopole des divers mouvements politiques qui se sont revendiqués d'elle à divers titres dans l'histoire du socialisme et du communisme. Elle est devenue un bien intellectuel ouvert de droit à l'appropriation de tous les hommes. Nulle prévention ne doit désormais faire entrave à son étude. Marx est un classique de la modernité qui a renouvelé notre intelligence de l'homme et de l'action humaine en développant la critique la plus acérée de la société capitaliste.
Le libre accès à l'étude de Marx ne va pas de soi. S'oppose encore à lui la prévention politique accréditée par le néolibéralisme qui démonise au sein de l'Université le penseur. On a là le contre-pied de la divinisation souvent ignorante qui a nimbé sa figure dans l'idéologie communiste officielle. Font obstacle, mais un obstacle "normal" d'ordre interprétatif, les divers marxismes orthodoxes qui ont figé sa pensée en quelques thèses déterministes et économistes, ou inversement volontaristes, durant la Seconde et la Troisième Internationales. Les hérésies marxistes qui ont tenté durant tout le XX° siècle de libérer du poids mort des orthodoxies dogmatiques ont élaboré des problématiques inégalement fondées sur la connaissance de Marx. Elles méritent d'être réexaminées dans le contexte théorique et politique qui fut le leur et appréciées pour leur apport créateur à la doctrine. Mais elles ne tiennent pas lieu de l'étude qui s'impose aujourd'hui après le double échec du socialisme et du communisme historiques. De toute manière, et c'est le dernier obstacle, les oeuvres de Marx qui ont agi sont relativement peu nombreuses (Manifeste communiste, Misère de la philosophie, textes historiques, livre I du Capital). D'énormes pans de la pensée marxienne n'ont été disponibles que dans les années trente ou plus tard. Marx demeure un auteur plus célèbre que connu en profondeur et il reste beaucoup à faire pour l'étudier en sa lettre et en son esprit. La reprise du fonds des Editions Sociales et la poursuite des traductions sont des conditions indispensables pour toute reprise. Marx décanonisé attend un nouveau cours.


Toutefois la meilleure philologie et la meilleure herméneutique du monde ne peuvent faire oublier que Marx n'est pas un classique de l'humanité comme les autres. Marx dérange encore malgré les funérailles qui lui sont régulièrement réservées, la dernière en date étant représentée par la thématique de la post-modernité qui a décrété la fin des grands récits de l'émancipation, celle de l'histoire et des classes révolutionnaires et qui a légitimé directement ou non un nouveau grand récit, celui du régime totalitaire panlibéral issu des noces de la démocratie représentative et du marchécapitaliste mondial. Les marxismes d'appareil incarnés dans les partis communistes ont été incapables pour de multiples raisons de penser la transition politique qui aurait pu faire suite à la percée de la révolution d'octobre 1917 entreprise sous la direction de Lénine, autre auteur à étudier. Ils n'ont pu à quelques exceptions près (Gramsci en tête, mais aussi Lukacs, Bloch, Brecht, Lefebvre, Althusser) faire la preuve de la réflexivité de la théorie marxienne, la prolonger de manière critique et autocritique, pour la mettre en situation de se prendre elle-même pour objet, en identifiant ses limites, ses contradictions, ses lacunes, ses apories. Le mouvement ouvrier marxiste, le seul à avoir pu libérer des potentialités anti-systémes a subi une défaite époquale qui se traduit dans la nouvelle phase de la mondialisation capitaliste. Tout est à (re)faire en matière de lutte pour l'émancipation. Mais précisément Marx sera de et dans cette lutte où il peut retrouver une autre actualité.
Marx est le penseur qui a pris la mesure de la mondialisation capitaliste comme processus tout à la fois producteur et destructeur, créateur et sacrificiel de ses propres résultats. Il a découvert le démonisme nihiliste d'un mode de production qui désormais applique réflexivement à lui-même sa propre logique. Il ne considère rien comme stable, solide, sacré, il enserre le monde dans une entreprise qui libére la puissance humaine, en l'enchaînant à l'appropriation privative de ses résultats et donc en la retournant contre elle-même. il fait (un) monde pour quelques uns mais prive de monde des multitudes humaines. Il sape les fondements de l'économie naturelle et universalise la particularité des volontés de puissance.


La critique marxienne est déjà un des éléments porteurs de la nécessaire critique du capitalisme mondialisé, du capitalisme qui a liquidé le socialisme et le communisme, mais aussi d'une certaine manière le libéralisme éthico-politique au profit du panlibéralisme, de sa licence et de son bellicisme. Cette perspective d'une critique de la mondialisation capitaliste exige l'appropriation des élaborations théoriques les plus pertinentes de la philosophie et des sciences humaines et sociales. Elle ne sera pas l'occasion d'une nouvelle orthodoxie marxiste. Son horizon ne peut être prédéterminé par les formes de lutte et d'organisation du passé. La politique de l'émancipation est à réinventer sur la base des leçons à tirer de ce passé. Cette nouvelle donne obligera à réinventer une démocratie processus articulée sur les niveaux du local, du national, du transnational, à reformuler les rapports du moment économique et du moment éthico-politique. Sur le plan strictement philosophique elle passera par une réévaluation méta-rationaliste des rationalismes enfin purifiés de leur désir de maîtrise infinie. De toute manière il ne s'agira pas tant de libérer des possibles empêchés, mais de rendre impossible la poursuite de ces possibles trop réels que la mondialisation ne cesse d'actualiser au détriment du monde lui-même. (Copyright © Fondation Gabriel Péri Page 3/3)

 


Le système historico-politique de Marcel Gauchet :

du schématisme a l’incertitude. à propos de l’oeuvre de Marcel Gauchet

Par André Tosel, 2008

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Détails sur le produit

 

[출처] http://revuedeslivres.net/articles.php?id=297
La Revue internationale des livres et des idées, n°8, novembre-décembre 2008

[서평대상] Marcel Gauchet(1946~), Le désenchantement du monde, (1985, ed. nlle-folio: nov. 2005), 457 p.

[편집자주] André Tosel retrace le parcours théorique de Marcel Gauchet, du Désenchantement du monde à la parution du deuxième volet de sa tétralogie, intitulée L’Avènement de la démocratie. Dans quelle mesure et de quelle manière, se demande André Tosel, Marcel Gauchet peut-il parvenir à penser l’avènement de la société de marché et la crise de la démocratie qui l’accompagne, tout en maintenant la philosophie de l’histoire qu’il a déployée dans une perspective essentiellement théologico-politique dès 1985 ? (Le texte qui suit est la version longue de l'article paru dans la RiLi n°8 et également disponible sur www.revuedeslivres.net)

 

La mondialisation capitaliste met à mal la démocratie et les espérances que celle-ci avait suscitées après 1989. Marcel Gauchet, penseur reconnu de la modernité démocratique, directeur d’études à l’EHESS, directeur de l’importante revue social-libérale Le Débat, présente un bilan historique et politique de la question marqué par la claire conscience de la gravité de la crise actuelle. Il vient de publier les deux premiers tomes de ce qui doit être une tétralogie, sous le titre L’Avènement de la démocratie.
Le tome I – La Révolution moderne – a pour objet la mise en place de la démocratie au sein des luttes fondatrices du droit naturel et des révolutions modernes, notamment française, jusqu’à la stabilisation des années 1860-1880, après l’émergence du mouvement ouvrier (1848 et 1871). Le tome II – La Crise du libéralisme 1880-1914 – traite des défis que le nationalisme et le socialisme imposent à la démocratie en l’obligeant tout à la fois à se concrétiser au sein des rapports entres nations concurrentes et à s’élargir en son intérieur, en intégrant le mouvement ouvrier au moyen de la nationalisation des masses et de l’économicisation du conflit social, séparant ainsi le socialisme de ses objectifs radicaux initiaux. Cette intégration ne peut différer cependant la crise dont elle est paradoxalement une forme. L’équilibre réalisé en 1900 entre l’État, le droit et la poussée de l’historicité – expansion industrielle et formation d’une société civile différenciée – ne tient pas le choc des contradictions internes des nationalismes se faisant impérialismes en lutte pour le partage du monde en voie de globalisation. La guerre atroce entre grandes nations prétendant incarner la civilisation débouche sur les convulsions du premier xxe siècle, qui seront analysées dans le tome III, À l’Épreuve des totalitarismes. Le projet de double dépassement de la démocratie libérale par ces deux extrêmes que sont le totalitarisme fasciste et le totalitarisme communiste finit par échouer devant la constitution de l’État libéral devenu social, welfare state. Mais les dites Trente Glorieuses ne durent pas. La fin sans gloire de l’Union soviétique et du bloc communiste en 1989-1991 n’ouvre pas une période de consolidation d’une démocratie devenue le régime politique normal et indépassable de notre temps. L’expansion des droits de l’homme ouvre sur la crise actuelle, qui est celle de l’évanescence de la puissance collective de décider et de donner une forme politique à l’autoproduction de l’homme accédant enfin à l’autonomie. Ce sera là le problème du quatrième tome, Le Nouveau monde. (...)


1/ Encore une philosophie de l’histoire ?
2/ Une histoire (trop) simple en trois temps, trois figures, trois mystères 
   A) Le premier moment est celui des sociétés primitives 
   B) La seconde période couvre des millénaires et s’ouvre par l’institution de l’État
  C) la période de la sortie de la religion au sens strict, de la révolution politique qui trouve peu à peu dans la démocratie et ses institutions son régime.


3/ Théorie de l’histoire et idéalisation de la démocratie
Il demeure que cette théorie générale de l’histoire politique et religieuse de la modernité, avec ses trois âges, conserve quelques choses des philosophies de l’histoire propres aux Lumières françaises. Le contingentisme transcendantal qui préside aux choix comme à autant de mystères factuels n’est pas réellement explicatif. Il laisse de côté des facteurs que le Tableau historique de Condorcet intégrait. Le choix herméneutique de la centralité de la religion et de la sortie de la religion oblige à une critique salutaire des progressismes économicistes de la vulgate marxiste. Mais l’élimination quasi totale en 1985 de l’histoire économique, l’oubli du processus de désincorporation de l’économique capitaliste échappant au complexe théologico-politique, donne à cette histoire une allure hyper politiciste qui aboutit à ne pas penser (impenser) des pans entiers de la modernité. Sans déranger Marx, on peut trouver dans la synthèse historique de Weber plus d’attention aux complexités des éthiques religieuses, plus de soin mis à traiter l’émergence simultanée d’une politique rationalisée dans la démocratie représentative et de l’entreprise économique qui se veut rationnelle. On peut faire valoir de même que l’optimisme raisonné de 1985 est bien moins lucide que le désenchantement propre à la thèse wébérienne. Ce dernier lie l’histoire de la rationalisation à la double désappropriation des citoyens et à celle des producteurs respectivement par l’État parlementaire et par l’entreprise capitaliste. Il ne se raconte pas d’histoires sur les mystères de l’histoire et de son autonomie face au nihilisme de la civilisation occidentale capitaliste, qui pense la pluralité et la diversité historiques en des termes autrement élaborés que ceux simplistes de la dualité hétéronomie-autonomie. Il construit des ideal-types autrement raffinés que les trois schémas supposés structurer toute l’histoire comme passage du tout religion au tout politique démocratique après une phase intermédiaire où les deux polarités inversent leurs proportions. Le succès immédiat et fulgurant du Désenchantement du monde tient beaucoup à l’enjeu politique représenté par le combat antitotalitaire gagné dès cette époque avant l’heureuse surprise de 1989. La force théorique de cette histoire générale tient pour une part à une force d’emprunt et ne réside pas dans sa valeur historique propre. (...)

4/ Les démentis de l’histoire et la montée de la crise de la démocratie depuis 1985. La théorie générale de l’histoire en difficulté ?


5/ Vers la crise de la démocratie
Dans le premier texte, Gauchet salue la capacité critique de la doctrine des droits de l’homme face au totalitarisme, mais il émet immédiatement des doutes quant au potentiel de la doctrine à définir une politique démocratique consistante. On est loin des manipulations intéressées et philosophiquement nulles des nouveaux philosophes qui connaissent alors leur triomphe médiatique. Le retour à l’individu libre est, pour Gauchet, en fait, position d’un individu isolé et souverain, qui se pose en fondement, mais qui nie la nécessité de produire un ensemble collectif viable. On ne peut penser, en effet, l’autonomie sociale enfin accessible à partir d’une pluralité d’existences séparées. Si l’individu est fondement, il n’est tel qu’à condition d’être refondé en retour par la puissance collective qu’il constitue par libre accord. Seule la puissance publique de l’État permet la genèse de la société des individus qui le fonde en droit. Seul l’État est ce pouvoir qui fait autorité avec lequel il est possible d’établir un rapport direct sous le signe de la généralité collective. L’individualisme radical immanent aux droits de l’homme méconnaît le rôle constitutif de l’appareil organisateur de l’État qui assure à la société de se réfléchir. Il est impolitique ou plutôt antipolitique. (...)


6/ Analyse de la crise
7/ L’Avènement de la démocratie et les équivoques de la théorie générale de l’histoire
8/ Les trois vecteurs de la modernité démocratique et leur difficile synthèse
9/ Cohérence d’une théorie générale ? Entre schématisme et incertitude
10/ Nommer le capitalisme mondialisé
11/ Sortie de la religion et impérialisme
12/ Histoire sainte d’une démocratie introuvable et mondialisation


Bibliographie citée de Marcel Gauchet / Le Désenchantement du monde. Une histoire politique de la religion, Paris, Gallimard, 1985. (DM) La Religion dans la démocratie. Parcours de la laïcité, Paris, Gallimard, «Folio essais», 2001 (1998). (RDM) La Démocratie contre elle-même, Paris, Gallimard, «Tel», 2002. (DCM) La Condition historique, Paris, Gallimard, «Folio essais», 2005 (2003). (CH) La Condition politique, Paris, Gallimard, «Tel», 2005. (CP) Un monde désenchanté? Paris, Pocket, «Agora», 2007 (2004) (MD) L’Avénement de la démocratie, 1. La révolution moderne, 2. La crise du libéralisme, Paris, Gallimard, «Bibliothèque des sciences humaines», 2008. (AD I et AD II).

 

Marcel Gauchet(1946~), Le désenchantement du monde, (1985, ed. nlle-folio: nov. 2005), 457 pages, Acheter neuf: EUR 9,10
Présentation de l'éditeur / Il est des ouvrages qui, très vite, s'imposent comme des classique: contemporains. Depuis sa parution en 1985, cette Histoire politique de la religion est tenue pour telle. L'ouvrage comble, il est vrai, une grande lacune, depuis les travaux pionniers de Durkheim, Max Weber et Rudolf Otto, en rendant au sujet la place qu'il mérite. Car le religieux a modelé activement, et plus profondément qu'il n'y paraît, la réalité collective dans toutes les sociétés jusqu'à la nôtre, en particulier les formes politiques. Marcel Gauchet propose un renversement de perspective : on a voulu voir l'histoire des religions comme un développement; or la religion pure est au commencement. Ce que nous appelons " grandes religions " correspond, en fait, à autant d'étapes d'une mise en question du religieux dans sa rigueur primordiale. De ce point du vue, il faut mesurer la spécificité révolutionnaire du christianisme et son rôle à la racine du développement occidental. Marcel Gauchet caractérise le devenir des sociétés contemporaines, depuis l'essor des techniques jusqu'à l'enracinement des procédures démocratiques, comme un mouvement vers une société hors religion. Le monde d'aujourd'hui ne s'explique que par la sortie et l'inversion de l'ancienne économie religieuse. Sa particularité, c'est le désenchantement du monde. 

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